08/12/2009
" dystonie neuro-végative"
Voilà le mot savant qu'a utilisé le médecin pour qualifier ce que je vis en ce moment . Mon coeur bat à 110 tout le temps, je suis oppressée et j'ai mal au coeur . Je sais qu'il a raison , que c'est mon système neuro-végétatif qui s'emballe . C'est le cerveau reptilien ! Mais je fais quoi avec cette partie de moi qui se met en route automatiquement ? C'est chaque fois la même chose, cela se passe insidieusement et c'est mon corps qui trinque .
Depuis deux jours , je suis confrontée à beaucoup d'angoisses . Sans raison apparente , j'ai peur . Même de mon ombre . C'est de l'anxiété tapie tout au fond de moi qui refait surface , des émotions non digérées .
J'ai peur de la foule , j'ai peur de prendre le métro , j'ai peur d'aller en ville . Je me sens oppressée, le coeur serré . Je monte dans un station de métro , me sens mal à l'aise avec tout ce monde , descend très vite la station d'après ...pour marcher un peu ...pour reprendre une station plus loin . Vous voyez le tableau ? Mon compagnon, malgré ses tentatives pour me distraire de cet état , n'arrive pas à me calmer . C'est plutôt le contraire qui se passe , il me rend plus nerveuse encore . Pourquoi ? Je n'en sais rien . Je suis inquiète en ce moment et n'ai qu'une seule envie c'est celle de rester bien en sécurité chez moi et si je le pouvais, bien tapie au fond de mon lit , hors d'atteinte .
Hélas, ce n'est pas toujours possible . Comme hier , par exemple , où j'avais des rendez-vous à honorer . Alors, j'ai pris sur moi . Je trouve tout hostile et dur dans le monde extérieur. Je n'ai plus la force de lutter , disons plutôt d'affronter .
C'est au niveau du ressenti que je vis cela , parce que vu de l'extérieur , il semble que cela ne se voit pas trop et que j'arrive à donner le change . Beaucoup de choses me sont revenues à la conscience ces derniers jours . J'ai revécu mon mariage avec le père de ma fille . Je me suis rappelée la piqûre de Valium qu'on a dû me faire pour que j'ose franchir le pas du mariage ... C'était comme si je perdais toute ma liberté . Jamais je n'ai ressenti autant d'angoisses que ce jour là , je revis tout cela ...comme si j'étais prise dans un piège .
Mais quel piège ?
Le médecin m'a dit que je suis hypersensible ( on va dire cyclothimique ) , que j'ai une sixième sens exacerbé et que c'était douloureux parce que je ressentais trop fort tout ce qui se passait autour de moi . Là dessus , il m'a donné un dose homéopathique , haute dilution ! Bonjour les réactions !
Une fois, il y a deux ans maintenant , j'avais pris une dose qui ne me convenait pas et j'ai marché à "côté de mes pompes" pendant un mois . J'osais rien dire , pensant que c'était peut-être normal . J'espère que je ne remets pas ça .
Une seule envie depuis ces deux derniers jours , m'enfuir loin et tout quitter .
Alors , à défaut , je suis partie me promener dans la nature , appareil-photo dans le sac à dos ...
C'était à la tombée de la nuit . Faut dire que la nuit tombe de plus en plus tôt ... c'était donc en fin d'après-midi .
Cette promenade m'a apaisée du mieux qu'elle le pouvait et la nature ne s'est pas fait prier pour offrir un beau spectacle , comme à chaque fois.
Le héron , les canards, le coucher du soleil sur l'étang, la seule feuille rescapée .... tout ce petit monde s'était donné rendez-vous pour me réjouir. C'était magique , comme à chaque fois que je vais faire ma balade à l'abbaye du Rouge-Cloître .
C'est près de chez moi , à 400 mètres d'une station de métro bruxelloise . Vous vous imaginez la chance qu'on a sur Bruxelles ? Oui, de ce côté là , nous sommes gâtés à Bruxelles . Je vous l'ai déjà dit , me semble t'il .
Je vous montre ces images d'une fin d'automne ...ou disons d'une entrée en hiver imminente .
Vous voyez le héron à main droite ?
Attendez , je vous le montre mieux ...
et comme les canards étaient jaloux que je restais focalisée sur le héron , ils ont tout fait pour attirer mon regard
19:10 Publié dans thérapie-journal | Lien permanent | Commentaires (5)
01/12/2009
éclaircie en vue .
Vous ne trouvez pas que je suis sérieuse avec mon billet sur les croyances ?
En tous cas , je me trouve un tantinet impersonnelle avec ces citations et en les relisant je me disais " mais qu'est ce que tu caches derrière tout ça ? "
Et j'ai réalisé que je vous cachais la part de joie et d'espérance que je vivais en ce moment . Peut-être parce que j'ai peur de me réjouir un peu trop . Je ne sais pas .
Alors qu'est ce que je cachais ? Que quelque chose était en train de bouger dans ma vie de mère ....oui, quelque chose qui semble se mettre , ou disons - se remettre- en place tout doucement .
C'est en rapport avec ma fille . Vous l'aurez déjà compris , peut-être .
J'ai eu un contact avec ma fille ! C'est trop rare que pour passer inaperçu . Qu'est ce que je dis ? Pas un contact ...deux contacts !
J'ose à peine y croire encore . Attendez , je me secoue pour voir si je n'ai pas rêvé . Mais non, c'était bien un échange agréable entre mère et fille . Alors c'est sur la pointe des pieds et sans rien dire encore à mes proches que je suis allée faire un tour dans un magasin de jouets près de chez moi , hier en fin d'après-midi . Parce que j'ai un adorable petit-fils , voyez vous . Et que peut-être à la Saint Nicolas , à la Noël ? Je ne sais pas mais peut-être que , et peut-être que ... Je rêve , vous dites ?
C'est aussi sur la pointe des pieds que j'ai ressorti un chauffe-épaule que j'avais tricoté pour ma fille . Je l'ai remis bien en vue , pour terminer de l'assembler .
Que d'éclaircies dans ce ciel familial assombri depuis tant d'années ! .
.
Et comme un bonheur n'arrive jamais tout seul , j'ai revu aussi des amis d'Afrique , que je n'avais plus revu depuis de longues années . Il y a comme quelque chose qui s'est remis en mouvement en ce qui me concerne , du moins . Et vous savez que l'Afrique est chère à mon coeur et de retrouver les anciens amis de là-bas , c'est une foule de souvenirs heureux qui refont surface d'un coup . Mon compagnon aussi est un ancien d' Afrique ! Ca ne me quitte pas ! C'est Alainx qui disait qu'on n'en guérissait jamais !
Et c'est pas tout , c'est bientôt l'anniversaire de mon père et ma fille m'a dit qu'elle viendrait "avec plaisir" fêter les 80 ans de son grand-père . Je n'avais jamais entendu les mots " avec plaisir" de la part de ma fille .
Ca alors ! Il y a du changement dans l'air . Quel plaisir . Je fonds .
Je me demande si l'incident de santé de mon compagnon n'a pas précipité les choses . En ce qui me concerne du moins , parce que je ne peux parler que pour moi et de mon ressenti . Je me rends compte que je ce que je n'osais pas faire , mais que je voulais faire ...je le fais soudain avec beaucoup plus de détermination . J'ose prendre mon téléphone pour aller à l'essentiel , au risque de me faire rabrouée... mais je le fais. Qu'est ce que j'ai à perdre ? Rien, si ce n'est mon orgueil , si on réfléchit bien . Je me suis assise sur mon orgueil , voilà .
Je me suis posée les questions de ce qui était important et prioritaire pour moi . J'ai réalisé que le choc d'avoir failli perdre mon compagnon , y était pour quelque chose dans ce questionnement. Cela m'a sorti de ma léthargie plaintive de victime . Et ça c'est tout bénéfice, non ?
Oui, j'ai eu peur . Peur pour lui , peur pour moi . J'ai eu ensuite le sentiment qu'il n'y avait plus de temps à perdre pour "vivre" .
Le médecin m'a dit il y a quatre jours que je lui avais sauvé la vie , parce que j'avais pris sur moi en partageant sa douleur . Ah bon ? J'ai pas très bien compris ce que j'avais pris sur moi , mais j'ai senti que je soutenais mon compagnon, ça c'est sûr ....mais c'est aussi parce que je ne voulais pas qu'il s'en aille , qu'il me quitte , qu'il nous quitte . Parce que j'y tiens , nous nous accompagnons mutuellement dans la vie , voyez vous . Et c'est quand quelque chose de la sorte arrive qu'on en prend conscience pleinement . Quand on aime quelqu'un et qu'on y est attaché , on ne veut pas qu'il souffre surtout , mais aussi on ne veut pas être abandonnée , quittée ( ça il faut le dire aussi quand même ) ...alors oui , on prend sur soi et on soutient automatiquement . C'est instinctif . Voilà, ce que je me suis dis . Si c'est ça que le médecin voulait dire , alors oui, je comprends .
Depuis , quelque chose bouge en moi . J'ai vraiment envie de laisser toutes les rancoeurs et la culpabilité au placard . Je n'ai plus envie de faire les comptes de quoi que ce soit ... avec qui que ce soit , ni de faire ma "vexée" ou "peinée" . Plus de temps à perdre avec ça . Que les choses aient été justes ou pas . Tant pis , elles ont été et c'est du passé . Point barre .
Allons de l'avant , et profitons de l'instant . Alors oui, je vais utiliser le canal de l'intuition , comme dans la citation du billet précédent Le canal de l'intuition , j'ai bien compris ce que voulait dire Pierre Catelin dans son livre .... pas le sentiment ....parce que le "senti" ment si notre croyance est fausse ( ou que nous sommes remplis de rancoeurs ) !
Faut bien que je me garde ça en tête ...à propos des sentiments . Il m'arrive de confondre le ressenti avec l'intuition . Et c'est source d'erreur .
Je ne dis que j'y arriverais tous les jours , tout de suite , comme ça d'un claquement de doigt - mais je vais m'y atteler ... LE CANAL DE L'INTUITION ,Julie - n'oublie pas !
Le canal de l'intuition, le canal de l'intuition , le canal de l'intuition .... bon je sors ...
Et tant pis pour les quelques vexations que je pourrais vivre ...parce que si la relation est importante pour moi ... C'est pas si grave , puisque derrière tout ça l'amour est là et bien là .
10:42 Publié dans thérapie-journal | Lien permanent | Commentaires (5)
14/11/2009
Peurs
Grosse peur, hier !
Mon compagnon m'appelle depuis les urgences d'un hôpital .
Je m'explique . Depuis dimanche dernier , il souffrait d'une douleur à " l'estomac" . En fait, il a ressenti dans la nuit du dimanche à lundi une forte douleur au niveau de la poitrine et a eu la présence d'esprit d'appeler immédiatement les secours . Il était seul et est resté calme, m'a t'il dit . ( je l'admire ) . Un médecin urgentiste est arrivé chez lui dans le quart d'heure . Il lui a fait un électrocardiogramme . Rien d'anormal à signaler !
Ouf !
Par acquis de conscience , le médecin lui fait avaler un comprimé de nitroglycérine . Si la douleur diminue après la prise de ce médicament, c'est que la douleur vient du coeur malgré que l'électrocardiogramme ne révèle pas les signes de souffrance . Si la douleur persiste , ce ne serait pas le coeur . Le mal a persisté ! Alors conclusion logique du médecin : "ce n'est pas le coeur, Monsieur - soyez rassuré !"
Ouf !
"Cela doit venir de l'estomac ", dit- il . Très probablement, un ulcère de l'estomac !
Comme c'était de nuit , le médecin lui administre un calmant pour la douleur à "l'estomac" et lui conseille de prendre rendez-vous chez son médecin-traitant , pour des analyses plus approfondies à ce sujet .
Dès le lendemain à la première heure , mon compagnon téléphone à son médecin-traitant . Il insiste auprès de son secrétariat pour parler au docteur des évènements de la nuit passée . Il arrive à parler au médecin, qui lui fournit un avis plutôt rassurant par téléphone et quelques conseils pour soulager la douleur . Mais son agenda est complet pour le recevoir rapidement . Aucun rendez-vous n'est disponible avant 3 jours .
Il obtient donc un rendez-vous pour la première opportunité : jeudi 12 novembre . Hier donc ! Et là il subit une série d'examens ainsi qu'une prise de sang ! Le médecin lui demande également de faire une radio du thorax ! Par chance , il y a un rendez-vous de disponible dans l'après-midi même , à l'hôpital .
Et c'est en étant sur la route vers cet hôpital dans l'après-midi , qu'il reçoit un appel sur son portable . C'était le secrétariat de son médecin traitant ! Urgent , lui dit on ! Il doit se rendre immédiatement aux urgences de l'hôpital , son dossier a déjà été faxé au complet et il est attendu de toute urgence . Il ne faut pas qu'il traîne ! Soudain , tout devient "urgent" !
" C'est vraiment urgent , Monsieur , lui dit on parce que votre prise de sang a révélé des traces ....d'infarctus " ! Oups !
Le coeur , donc ! Quatre jours après les premiers signes ...vous vous imaginez ? Quels vont être les dégâts maintenant ?
J'étais en colère , hier . Fâchée sur le système de santé ! Nous avons des appareils et des techniques de plus en plus perfectionnés mais quand les agendas des médecins affichent complet , que c'est le week-end, la nuit , et qu'il n'y a pas de possibilités d'être reçu rapidement , qu'un médecin-urgentiste vous a rassuré tout en vous renvoyant à votre médecin traitant . Que fait on alors ? On fait confiance . On devient victime du système en quelque sorte .
C'est le destin , diront certains . Je ne suis pas d'accord avec ce fatalisme là .
Moralité : si vous avez une douleur suspecte , allez à l'hôpital , appelez l'ambulance et surtout écoutez votre intuition . Insistez ! Et CRIEZ que vous avez mal . Au plus vous ferez du "bruit" , au plus on vous remarquera ! Plaignez vous plutôt plus que pas assez , voilà ce que j'en retiens . Parce que mon compagnon se doutait de quelque chose , mais il n'a pas voulu contrarier , ni mettre en doute le diagnostic du médecin , ni prononcer un mot plus haut que l'autre . De mon côté , je me disais que c'était bizarre tout de même ces douleurs à l'estomac ! J'étais inquiète , mais n'ai pas voulu être alarmiste , puisqu'il avait confiance . Il a été très faible pendant ces trois jours , il avait mal encore , n'avait pas faim et avait un peu de fièvre .
Ceci étant dit , je vous rassure quand même à son sujet : après une nuit à l'hôpital , il va bien et se demande ce qu'il fait là ! Il disait " je suis rentré en bonne santé dans cet hôpital et je vais en ressortir malade si ça continue " Il se rasait dans sa chambre d'hôpital ce matin , dans l'attente de savoir quels examens il allait subir et combien de jours il devait rester . Il aimerait sortir de là au plus vite . Mais nous sommes le week-end .....alors , il faut de nouveau attendre !
Ah le système ! Tout se résume , dans notre système actuel , au mot " attendre ". Files d'attente, liste d'attentes , salles d'attente ...
Je vois partout des files d'attente , où que je regarde .
Moralité : ne tombez jamais malade de nuit , ni le week-end . Vous risquez "d'attendre" encore plus longtemps . Et programmer votre maladie en fonction de l'agenda de votre médecin pour ne pas trop "attendre" .
Je me sens ...à côté de mes pompes , choquée . Une impression très désagréable de déjà vu aussi . Parce que ce scénario m'a rappelé le scénario de ma maman , qui est décédée d'un infarctus il y a quelques années . Et comme par hasard , cela s'est passé au même endroit , dans le même hôpital , et c'est le même service d'urgence qui est venu à son chevet . Parce que oui, ma maman était de passage chez mon compagnon à cette époque . Troublant !
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Et tout me revient en mémoire ... comme si c'était hier . Et je fais face à des peurs incontrolables en ce moment qui m'ont valu , hier , des mots malheureux de la part de mon père . La tension était trop forte . Je suppose qu'il pense aussi à la coïncidence et que cela le renvoie à ses propres peurs .
Nous faisons face à nos peurs respectives , m'a t'il semblé . Nous sommes confrontés à notre vulnérabilité et à nos limites . Pour chacun de nous , je pense .
Nous sommes confrontés à la dure réalité de la vie ! Et c'est pas facile ces moments là . Il nous faut les traverser . Mon compagnon est un exemple pour moi , parce qu'il reste calme . C'est ce qui le caractérise . Il semble ne pas être concerné , c'est curieux . Je ne sais pas très bien quoi penser . Décidément, encore et toujours j'apprends avec lui . Comment il fait ? C'est un homme sage et bon , sachez le .
10:46 Publié dans thérapie-journal | Lien permanent | Commentaires (10)