22/03/2010
Seule
Oh là là qu'est ce qui m'arrive ? Je me pose un tas de questions depuis que je suis rentrée à la maison , seule . Comme si mon voyage et le bien-être éprouvé durant mon séjour , faisait ressortir plus intensément , un mal-être que je ne me révélais pas .
Je vais un peu mieux qu'hier , parce que je ne pleure plus , mais je me rends compte que j'ai un poids sur le coeur .
Un poids que je n'ai pas voulu voir et que je traîne depuis que je suis ....née , je pense . Je me sens "seule" . Je me suis souvent sentie seule , mais là il me semble que ce sentiment s'exacerbe au fur et à mesure que le temps passe . Quand j'étais petite , j'étais seule parce que je suis fille unique et que je me sentais partout seule, alors que tous mes cousins/cousines étaient nombreux ....j'étais la "seule" ( tiens encore une fois ) à être fille unique . Quelle horreur pour moi , d'être seule . Seule avec mes parents qui étaient tellement peu aimants et si sévères . J'aurais bien voulu qu'on m'adopte quelque part chez une de mes tantes pour pouvoir avoir une grande famille , où on n'est jamais seul parce qu'on a des frères et des soeurs . Oui, j'aurais bien aimé quitter mes parents et aller vivre chez mes tantes . Je le fais encore souvent maintenant en allant les visiter , ainsi que mes cousins et cousines .
Quand j'ai été à l'internat , c'était la fête pour moi , j'étais entourée d'autres enfants et je ne dormais jamais seule dans ce grand dortoir . Oui, j'ai aimé . Mon amie a détesté . Elle en parle comme d'un cauchemar et moi j'en parle comme d'une fête . Et nous étions au même internat . Comme quoi , personne n'est fait pareil et n'a les mêmes raisons d'être triste ou désemparé .
Moi, je suis triste quand je dois me séparer de quelqu'un avec qui je me suis sentie bien , avec qui j'ai vécu de beaux moments de complicité et puis que je dois rentrer "seule " chez moi . C'est difficile alors, un sentiment de tristesse s'empare de moi . Et la séparation de ce qui était si bon attise ce sentiment de solitude alors .
La solitude ne me convient pas , mais être entourée de gens qui veulent me diriger et se positionner en "bon parent" ne me convient pas du tout , non plus . J'aimerais être en compagnie de quelqu'un qui me considère comme son égale, tout simplement et ça je ne trouve jamais .
Il doit y avoir quelque chose que je fais "faux" ? Un schéma relationnel que je répète inconsciemment ! C'est une certitude .
J'ai eu un mari qui était plus jeune que moi ...il aimait être guidé et j'étais devenue comme sa mère pour lui . Je me sentais "seule" avec une responsabilité de parents . J'ai un compagnon qui est mon aîné de 20 ans . Encore une fois , je me sens seule à mon "étage générationnel " . Je dois chercher le père aimant que je n'ai jamais eu ? Il y avait, sans mauvaise intention , un conflit de génération et à chaque fois il voulait me "guider" ou tout faire à ma place . Mais alors comment je vais apprendre ?
Bref, je tourne en rond ....avec ce sentiment de solitude , d'abandon ...., encore et toujours .
Je me sens déjà moins seule, d'oser en parler ... Oui, d'oser dire que je voudrais qu'on m'adopte une fois pour toute , que je compte "avec" dans une famille , que j'ai ma place quelque part , que je ne dérange pas .
Je sens que de franchir le pas et d'oser en parler, sans avoir honte d'éprouver ces sentiments qui parfois sont contraires, me fait du bien . Je ne veux plus me montrer plus forte que je ne le suis réellement . Je ne veux surtout plus me leurrer encore en me racontant des histoires ou en niant l'évidence .
Juste reconnaître ce qui est . Juste reconnaître les émotions qui s'emparent de moi en ce moment .
Tiens, il me vient à l'esprit une chanson que ma maman chantait toujours " Je suis seule ce soir avec mes rêves , j'ai perdu l'espoir de ton retour" . Je ne me souviens que de ces paroles là . Elle parlait déjà d'être seule . Oh, maman ...qu'est ce que tu as pu m'énerver de ton vivant et qu'est ce que je me rends compte maintenant que pourtant je te ressemble .
Et moi aussi , je suis seule , maman ....comme toi. Et je pense que ta maman s'est sentie seule aussi .... Ca fait des générations de solitude , ça ?
Mon livre de chevet est "cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez . Il traîne près de mon lit , depuis de longs mois , j'ai le regard dessus presque chaque soir et j'arrive pas à mon plonger dedans ..
Le titre de ce livre en dit long pourtant ... sur moi , sur ma famille , sur le sentiment de solitude que je vis ... peut-être ?
Faut il que je le lise ?
09:22 Publié dans thérapie-journal | Lien permanent | Commentaires (7)
21/03/2010
La solitude me pèse ...trop .
Je ne sais pas trop pourquoi , je suis triste ce matin . Je me sens seule et je n'ai plus envie d'être seule . Je suis rentrée de Genève hier soir et qu'est ce que cela m'a semblé vide , ici chez moi . J'avais l'impression de rentrer dans une prison . Et je me suis souvenue que j'avais souvent cette impression quand j'étais plus jeune et que j'habitais chez mes parents . Dès que j'allais jouer chez une copine, j'appréhendais déjà le moment où il allait falloir se séparer et rentrer chez moi .
Je me souviens que je ne voulais plus aller jouer chez une copine , parce que c'était trop dur après de devoir rentrer à la maison ...seule . Je me rends compte que c'est toujours ce " rentrer seule à la maison " qui me pèse tant .
Au moment où j'écris, les larmes coulent le long de mes joues . Il y avait longtemps que je n'avais plus pleuré le matin en me levant et voilà que cela me reprend .
Pourquoi ce matin ? Que s'est il passé qui fait défaut à ma conscience pour que je comprenne d'où vient ce chagrin ?
Ces paroles d'une chanson de Jane Birkin résonne à mon esprit " fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve" . Oui, je me rends compte que j'ai toujours peur de " l'après" . Et que ce vide éprouvé après chaque rencontre est vraiment très fort . Trop fort .
Alors que faire . Ne plus bouger , rester dans ma prison - seule - pour ne plus ressentir cette douleur si vive ? Pour ne pas connaître ce manque que je ressens après et qui me fait voir la vie avec une telle tristesse .
J'aimerais tant ne plus me sentir seule . Parce que oui, c'est une question de "ressenti" . Et il est très fort chez moi. Je crois que je mets le doigt sur une de mes plus fortes blessures . Et que c'est la première fois que j'arrive à l'écrire .
09:17 Publié dans thérapie-journal | Lien permanent | Commentaires (6)
09/01/2010
Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus ....
Oui, vraiment les hommes viennent d'une autre planète , Mesdames ...
Un homme ne sera jamais l’ami d’une femme comme il peut l’être vis-à-vis d’un autre homme. Derrière tout homme qui s’investi dans une relation dite amicale envers la femme, il y a toujours le désir sexuel. Cela ne veut pas dire qu’il va le laisser parler ou qu’il va vouloir le concrétiser en essayant d'obtenir une relation dite de "couple" ou "d'amant". Mais quand un homme prend à cœur ce type de relation avec vous, ce n’est jamais anodin.
Ce n’est pas comme prendre le bus ou le métro touts les matins et tailler causette à sa voisine. Ce n’est pas non plus se sentir obligé de faire preuve d’amabilité envers ses collègues féminines que nous ne chercherons jamais à voir en dehors du cadre de notre travail. Ce n’est pas non plus agir par devoir envers nos belles-sœurs, les copines de notre épouse ou la voisine du septième étage.
Un ami, à mon sens, est celui qui fait sien chacun de nos problèmes, ainsi que nos moments de joie et de bonheur. Autrement dit, c’est une empathie totale. Rien de ce qui nous arrive ne peut le laisser indifférent.
Derrière l’homme qui noue ce genre de relation avec une femme, encore une fois, il y a toujours le désir sexuel. C’est l’unique raison qui explique qu’il ait désiré et accepté d’être votre « ami » plutôt que celui d’une autre.
Par contre, si un jour son désir sexuel n’était plus, il se peut qu'il cesse de s’investir petit à petit, voire brusquement dans cette relation. C’est pareil qu’en couple, lorsque ce dernier bat de l’aile, le fonctionnement est absolument identique.
Dans mon esprit un ami peut tout me dire et réciproquement.
Mais rares sont les hommes qui osent dire à une femme "amie" qu’il la désire, uniquement parce qu’ils ont envie de le lui dire, sans plus, sans cherchez midi à quatorze heure. Mais que cela soit exprimé ou non, il m’apparaît clairement que l'homme est dans une relation de type amoureuse envers vous et non amicale dans le sens où, entre nous hommes, nous l’entendons. Si ce sentiment amoureux n’était pas là, nous ne pourrions nous investir, avoir de l'empathie envers vous.
Avant d’aller plus loin je tiens à préciser qu'un sentiment amoureux n’est pas de l’amour, celui qui se construit à petits pas chaque jour et qui se solidifie avec les années.
Être amoureux, c’est désirer et uniquement cela, quoi que l’on désire.
On peut être amoureux d’un être comme d’un animal, d’un tableau, d’un morceau de musique ou d’une voiture. Ce sentiment peut conduire à l’amour mais, en l’état, il ne l'est pas.
L’amour n'est amour que lorsque la souffrance y est intimement liée. Quand un être aimé disparaît (ne serait-ce qu’en idée) nous en souffrons, c'est un véritable manque. Etre amoureux peut certes mener à la déception mais pas à ce type de souffrance.
Revenons au désir sexuel de l’homme à présent, à ce désir sous-jacent a toute relation profonde de type non sexuel que nous acceptons d’établir avec vous.
Si un homme se veut être votre ami, ne pensez jamais que l’acte sexuel soit sa finalité envers vous, avec vous. Si c’était le cas il ne pourrait rester des mois ou des années à vos côtés. Cependant, il ne peut pas être fermé à cette possibilité lorsqu’il se regarde honnêtement dans une glace. Son état d’esprit est similaire à celui de votre mari quand il vous a connu..
Est-ce que votre « ami », comme votre mari hier, pourra également passer du sentiment amoureux à l'amour ?
Bien sûr. Néanmoins son désir sexuel envers vous ne va pas disparaître pas pour autant. Est-ce que celui de votre mari a disparu quelques mois seulement après votre union ?
Mari ou pas mari, un homme est un homme et ce n’est pas la fonction sociale qui commande ce type d’élan.
Deux amis hommes peuvent parler de sexe entre eux s’ils le veulent.
Ils peuvent se faire des confidences et nommer celles qu’ils désirent sans que cela prête à conséquence. Comment pourrions-nous faire de même avec à vous si déjà, pour une raison ou une autre, nous ne nous autorisons pas à exprimer notre désir envers vous, ce désir qui est en grande partie la cause de notre présence près de vous ?
De même, les formules creuses du type « il n’y a pas que le sexe dans la vie », je les laisse à ceux et celles que la sexualité, d’une manière générale, dérange.
Certes il n’y a pas peut-être pas que le sexe dans la vie mais si tout le monde désire être en couple néanmoins, ce n’est pas pour le seul plaisir de se regarder dans les yeux.
Lorsque l’on choisit son compagnon ou sa compagne, l’acte sexuel ne pèse pas un peu dans notre balance ce jour-là. Je serai même tenté de dire qu’il est l’élément qui conditionnera entièrement notre choix, que l’on soit un homme ou une femme.
Vous viendrait-il à l’esprit de vous marier avec quelqu'un dont l’idée seule de faire l’amour avec lui vous repousserait ?
Soyons sérieux et arrêtons de nous moquer.
Au même titre que nous avons faim et soif, nous avons des désirs sexuels. Ces trois états sont complètement indépendants de notre volonté et peu importe que le désir sexuel s’exprime différemment chez la femme et l’homme.
Ces désirs sont là, bien en nous, au même titre que la plus petite de nos pensées.
Plus çà va et moins je comprends qu’entre nous ne puissions parler sereinement de cela, sans être sur ses gardes, au cas où.
Au cas où quoi ?
Lorsque vous êtes dans une boulangerie et qu’un gâteau vous tente, vous ne vous ruez pas dessus pour autant. Vous savez vous contrôler, vous arrivez à aller à l’encontre de votre désir, non ?
Cela veut-il dire qu’il n’est plus là, qu’il a disparu? Volatilisé comme par magie ?
Un homme qui vous désire c’est la même chose.
L’immense majorité des hommes n’a rien à voir avec les pitbulls ou autres chiens d’attaque qui meublent vos fantasmes. Nous ne cherchons pas systématiquement à tout mettre en œuvre pour vous amener à nous dire oui et heureusement ! Comme vous, nous savons nous contrôler et aller à l’encontre de ces pulsions si nous estimons que notre relation avec vous en vaut la peine. Notre seul souci sera alors de vous plaire, de vous séduire afin que vous acceptiez notre présence auprès de vous sans peur et sans crainte. C'est ainsi que cela se passe entre deux amis hommes et deux amies femmes. Pourquoi serait-ce différent entre un homme et une femme?
Je précise également que vouloir plaire n’est pas la même chose que vouloir assouvir une envie sexuelle.
De même, je ne comprends pas l’amalgame qui est trop souvent fait entre une « envie » sexuelle et le « besoin » sexuel. Des envies, tout le monde en a, hommes et femmes. Le besoin de les assouvir, lui, relève d’un autre ordre et là, c’est vrai, n’importe qui peut faire l’affaire en face. Mais c’est également valable pour les femmes.
Maintenant, est-ce qu'un homme éprouve le besoin d’assouvir ses envies sexuelles plus souvent qu'une femme ? Je ne vais pas le nier évidemment. C’est ainsi. Et alors ?
Celles qui s’en plaignent devraient aussi nous demander d’arrêter de respirer. C’est exactement du même ordre, autrement dit un véritable non-sens où l’absurde est dépassé par la folie.
Que penseriez-vous si certains hommes vous demandaient de limiter, voire d’éradiquer définitivement vos pertes menstruelles?
Vous diriez que ce sont des malades et vous auriez bien raison de le criez !
Nous acceptons vos règles et nous acceptons également que vos besoins d’assouvir vos envies sexuelles soient moindres que les nôtres. Il serait peut-être temps de nous rendre la pareille et de cessez de nous prendre pour des obsédés sexuels permanents.
Alors oui, l’homme ne peut s’empêcher de désirer la femme qu’il choisit d’approcher, C’est notre vérité. S’il ne la désire pas, jamais il ne l’approchera, jamais il ne cherchera à construire quoi que ce soit avec elle. Ceci est un fait, c’est notre nature, du génétique et de l'hormone, il ne peut en être autrement. Pourquoi s’obstiner à nier cette évidence, à faire comme si elle n’existait pas ?
Personne ne peut minimiser l'importance de nos désirs sexuels puisque c’est le nœud même du plus petit de nos pas envers vous, pour vous et avec vous.
Le jour où les hommes penseront qu’ils peuvent parler librement de leur sexualité avec vous, je crois que cela modifiera considérablement la donne entre vous et nous.
Réciproquement peut-être ? Alors à vous de nous le faire savoir.
21:51 Publié dans thérapie-journal | Lien permanent | Commentaires (5)