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21/03/2010

La solitude me pèse ...trop .

Je ne sais pas trop pourquoi , je suis triste ce matin .  Je me sens seule et je n'ai plus envie d'être seule .  Je suis rentrée de Genève hier soir et qu'est ce que cela m'a semblé vide , ici chez moi . J'avais l'impression de rentrer dans une prison .  Et je me suis souvenue que j'avais souvent cette impression quand j'étais plus jeune et que j'habitais chez mes parents .  Dès que j'allais jouer chez une copine, j'appréhendais déjà le moment où il allait falloir se séparer et rentrer chez moi .

Je me souviens que je ne voulais plus  aller jouer chez une copine , parce que c'était trop dur après de devoir rentrer à la maison ...seule .  Je me rends compte que c'est toujours ce " rentrer seule à la maison " qui me pèse tant .

Au moment où j'écris, les larmes coulent le long de mes joues .  Il y avait longtemps que je n'avais plus pleuré le matin en me levant et voilà que cela me reprend .

Pourquoi ce matin ?  Que s'est il passé qui fait défaut à ma conscience pour que je comprenne  d'où vient ce chagrin ?

Ces  paroles d'une chanson de Jane Birkin résonne à mon esprit " fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve" .  Oui, je me rends compte que j'ai toujours peur de " l'après" .  Et que ce vide éprouvé après chaque rencontre  est vraiment très fort .   Trop fort .

Alors que faire .  Ne plus bouger , rester dans ma prison  - seule - pour ne plus ressentir cette douleur si vive ?  Pour ne pas connaître ce manque que je ressens après et qui me fait voir la vie avec une telle tristesse .

J'aimerais tant ne plus me sentir seule .  Parce que oui, c'est une question de "ressenti" .  Et il est très fort chez moi.  Je crois que je mets le doigt sur une de mes plus fortes blessures .    Et que c'est la première fois que j'arrive à l'écrire .

Commentaires

Cela m'arrive aussi, d'avoir des coups de blues quand je me retrouve seule chez moi, après de bon moments d'amitié et de complicité.
J'espère que tu trouveras un bon bouquin, un chouette morceau de musique, une balade au Rouge-Cloître, pour dissiper ces bleus à l'âme !
Bises et bon dimanche quand même !

Écrit par : NALINE | 21/03/2010

Je crois pouvoir dire que je connais aussi ces moments là. Il y a pêle-mêle : ne pas être comme les autres, la solitude, l'incapacité à construire dans la durée, l'impossibilité de partager ces moment si douloureux, l'écart entre l'effervescence et le vide, entre le son habité et le vide silencieux, entre la chaleur et le froid. Un profond resenti de nullité toujours recommencé(e), d'inutilité et de desespérance. Comme si l'illusion d'avoir frôlé l'inaccessible rendait l'échec encore plus irrémédiable et plus douloureux.

Ce resenti, comme vous je le connais depuis aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, lorsque deux ou trois fois par an j'avais l'occasion de voir mes cousins. Déjà la certitude que cette joie simple n'était pas pour moi.

Alors, soit je parviens à me booster, soit sous la couette et le sommeil permet d'évacuer le spleen. Au réveil douche ou bain très chaud et du thé fumant. Et rangement !

Écrit par : nicole 86 | 21/03/2010

Merci Naline de ton passage . Hier , il faisait trop moche pour aller au Rouge-Cloître Malheureusement le temps n'a fait que remettre une petite couche en plus sur ce sentiment de solitude et comme par hasard je ne tombais que sur des nouvelles tristes aussi . C'est comme ça , il me faut me rendre à cette évidence que je traverse un creux .
Mais j'ai eu un moment de soleil , parce que j'avais cours d'astro hier après-midi et que je touche là une grande passion qui m'anime . Alors je suis tellement concentrée que j'oublie tout .

Quand ton message est rentré , j'étais devant mon écran et je me suis sentie moins seule en te lisant ...je me suis sentie comprise et ça m'a fait du bien , je t'avoue .
Bonne semaine à toi !

Écrit par : julie à naline | 22/03/2010

Oh Nicole vous mettez en mots plus structurés ce que je vis intérieurement et je vous en remercie .
" comme si l'illusion d'avoir frôlé l'inaccessible rendait l'échec encore plus irrémédiable et plus douloureux" oui, c'est ça !
"déjà la certitude que cette joie simple n'était pas pour moi " ...c'est bien ça aussi pour moi .

J'ai lu en rentrant de Genève le merveilleux livre du Docteur Daniel Dufour " Rebondir" aux éditions de l'homme , je vous le recommande alors ... Je connais le Dr. Dufour pour avoir participé à un de ses stages OGE ( à l'envers de l'égo) . Vous trouverez sur internet , si cela vous intéresse .
J'ai lu tous ses livres et je le suis au fur et à mesure de son évolution et là le livre "Rebondir" m'a parlé fortement .
Merci pour vos "trucs anti-spleen" . Curieusement , au lieu de ranger ....j'ai mis du désordre pour faire comme si ma maison était plus "habitée " ! J'avais le sentiment d'y mettre de la "vie" . Comme quoi !
Bonne semaine !

Écrit par : julie à nicole 86 | 22/03/2010

tu dis : " J'aimerais tant ne plus me sentir seule . "
est-ce que, uniquement au regard de ton texte, il n'y a pas dans tes souhaits, ton désir, quelque chose qui se dirait : « j'aimerais tant NE PLUS SOUFFRIR de me sentir seule ».
n'est-ce pas là ce qui fait véritablement problème ?
la souffrance de la solitude.
Car, la solitude, est un état que l'on ne peut sans cesse éviter, quand bien même nous sommes faits pour être en relation.
Mais voilà : en relation avec « qui » ?

cela dit, je comprends très bien ton ressenti. Je me disais que je vivais quelque chose d'identique il y a bien des années. La terrible souffrance de se retrouver seul.
Ce n'est plus pareil aujourd'hui. Peut-être parce que je me sens "relié".
même si trop de solitude peut faire ressentir une sorte de sécheresse intérieure, montrant qu'il est temps de marcher vers un oasis...

Écrit par : alainx | 22/03/2010

Merci pour ton éclairage , Alain . Alors je vais dire après t'avoir lu qu'il est temps pour moi de marcher vers un oasis !

Je réfléchissais aussi à ta phrase " j'aimerais tant ne plus souffrir de me sentir seule " Oui, clairement c'est la souffrance que je voudrais arriver à transformer .
J'oscille encore entre la "précarité de l'ici et l'inaccessibilité de l'ailleurs" et ce qu'écrit nicole86 dans le commentaire ci-dessus me caractérise fort bien en ce moment .

Je suis toutefois consciente de ce que je vis sur le plan émotionnel et je me laisse moins emportée par la vague qu'avant . C'est pas simple quand même . Quelque chose comme une mémoire d'un conflit de séparation , de perte ... est réveillée en moi ! Il y a un travail de conscience à faire là-dessus. En changeant mon regard , je pense .
Bonne soirée , Alain .

Écrit par : julie à alainx | 22/03/2010

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