Joie

J'ai envie de vous dire qu'en ce dimanche de P

 

Edit :  il est 15h13 , je viens de rentrer ...avant de repartir !     Et qu'est ce que je vois ?   que ma "joie" est restée coincée ....

( en tout cas, soyez rassurés elle est toujours présente )

J'ai voulu essayer d'envoyer mon texte par e-mail , mais apparemment le texte est  coincé quelque part . Et pourtant j'ai reçu un bel accusé de réception de mon hébergeur .   Tiens, tiens ....

Alors je recommence , chers lecteurs .

Bizarre ! Vous avez dit " bizarre" ?

Je me pose des questions sur mon blog .

Ce n'est pas que je me demande si j'arrête ou si je continue .  Non, ce n'est pas ça .

Je ne  comprends pas bien un de mes comportements .

J'ai un blog , j'aime recevoir des commentaires , et pourtant quand  je vais commenter chez des blogamis  je ne laisse  aucune trace du lien qui pourrait mener un lecteur jusqu'ici .

Je sais toutefois que là où je laisse un commentaire ,  l'existence de mon blog  est connue et je ne suis pas anonyme .

Mais pourquoi je ne signe pas mes commentaires avec mon lien vers ce blog ?

Comme si j'étais gênée de ce que j'écrivais .  C'est vrai que c'est fort personnel et que je raconte beaucoup mes ressentis face à des situations .  J'ai l'impression de me dévoiler un peu trop , de me mettre à nu et je n'aime pas que tout le monde me voit "nue " . 

C'est vrai que ce blog a pour moi une utilité thérapeutique et me sert à dépasser des comportements limitants .  Il me sert avant tout pour un travail sur moi .

Mais pourquoi je n'ose pas me mettre en pleine lumière avec  ce travail  , en laissant mon lien ?

L'aviez vous remarqué ?   Je me demande pourquoi je fais ça ?  Comme si j'avais peur d'avoir des visiteurs, comme si j'avais peur d'être envahie .  Et pourtant les commentaires me font plaisir .  

C'est drôle quand même ça .

Comme si j'étais gênée .  Comme si quelque chose me dérangeait .

Et voilà quelques jours déjà que je me suis posé cette question sur mon attitude  .   Et je n'ai toujours aucune réponse claire à ce sujet .

Et pourtant de lire vos commentaires  , chers lecteurs , c'est tellement agréable et interpellant .   Je ne sais pas de quoi j'ai peur .  Je vais y réfléchir , tiens .

Et si tu viens me lire ici, Coumarine , sache que c'est en voyant mon blog dans ta blogroll que j'ai été confrontée à cette question et je t'en remercie .  Cela me fera probablement avancer d'y réfléchir .Sache aussi  que j'étais à la fois contente de "compter" pour toi , et à la fois j'ai ressenti une inquiétude .    Il y a tant de monde chez toi, cela m'angoisse de savoir que tous ces gens peuvent venir me lire et savoir tant de choses sur moi ...alors que je n'en sais rien .     C'est drôle quand même cette réaction .   J'aimerais dépasser cette peur . 

Bon je vais me laisser le temps de la réflexion et ne pas m'en faire un problème .  Juste faire venir cette question à la conscience .

Famille , je vous aime .

Oui, je vous aime , chère famille  , mais qu'est ce que vous pouvez être compliqués .

Oh la la ...qu'est ce que je me sens à nouveau triste .  Triste d'avoir peut-être attristé mon père et ma tante , triste de m'être laissée submerger par mes émotions et de ne pas être arrivée  à garder mon calme en famille ce week-end .

Triste de penser que mon père est peut-être malheureux et qu'il ne veut rien dire .   Il me paraît par moment si fragile et il ne veut pas le montrer .

Oui, ce week-end je ne suis pas arrivée à supporter les plaintes de mon père , sans essayer d'intervenir pour trouver une solution aux "problèmes" qu'il énonçait .  Or , je sais pertinemment que tout ce qu'il veut c'est que je l'écoute , que je le plaigne , que je lui dise que ce qu'il fait est formidable .... et ensuite il se sent mieux .  Mais là , je n'ai pas su l'écouter jusqu'au bout sans rien dire .  A l'écouter parler et expliquer , je devenais de plus en plus agacée et pour je ne sais quelle raison  j'avais beaucoup de peine à "entendre" ce qu'il disait  , sans intervenir ... parce que je trouvais que le sujet de ses misères était d'une simplicité d'enfant à résoudre et je n'arrivais plus à garder le silence , qu'il m'a toujours imposé .

Oui, papa a un côté "imposant" avec moi . .

D'habitude, ( il mange chez moi deux fois par semaine )  je le  laisse et n'interviens pas ( mais je n'en pense pas moins ) .  Je prends souvent sur moi et quand il est parti  je pleure un bon coup et cela va mieux  .

Mais là , cela va trop loin : mon père est arrivé chez moi ce week-end  , avec ma tante qui n'était pas coiffée, les cheveux en pétard , le manteau mis avec les boutons en "dégradé ", quasi en pantoufles ...  Ma tante !  Une femme d'un chic inégalable dans le temps .   J'ai donc   reconnu beaucoup de signe de lassitude et de laisser-aller.  Papa a un grand besoin d'aide , comme je le pressens depuis longtemps déjà. Voilà ce que j'en ai conclu en voyant le tableau de nos "parents" .

Mon père se plaignait  d'avoir trop de travail , que c'était  dur , parce qu'il s'occupe de ma tante qui est malade .( je le pense aussi que c'est dur )   Il l'a recueillie chez lui , pour qu'elle ne soit  pas seule chez elle , dans son état ...et  ainsi ils ne sont pas seuls tous les deux aussi .  C'est leur choix et nous avons laisser faire, mes cousins et moi  .   Et je lui propose à chaque fois de l'aider , et mes cousins  lui proposent également .... mais il ne veut surtout pas  que quelqu'un ( qui que ce soit ) se mêle ou l'assiste .  Il veut tout faire tout seul et après il se plaint. ( Je soupçonne mon père d'avoir toujours été amoureux de cette soeur de ma maman - mais tout ça est passé sous silence ) . 

Donc ...je m'en suis mêlée .  Donc ...mon père s'est senti "attaqué", je suppose .  Donc, il m'a dit qu'il ne viendrait plus chez moi si , et si , et si ....    et moi j'ai répondu " si c'est ton choix " ....

Et voilà qu'il est parti plus vite que ce qu'il ne fait d'habitude, emmenant ma tante avec lui ...qui elle , était désolée !   Mais entre-temps , le mal est fait et nous sommes en conflit .

Et j'ai de la peine  , parce que ce n'était pas mon intention . Ah , le conflit ne me convient plus du tout .  Et je suis tracassée  , parce que je ne sais pas comment faire pour que papa se fasse assister et soit soulagé d'un poids en ce qui concerne l'intendance .    Et pourtant je vois comme il peine... Et ça me rend tellement triste .  Je lui propose de l'aider , mais il ne veut même pas que j'ouvre une seule armoire ou un seul tiroir chez lui .  Il ne m'a jamais donné les clefs de sa maison .  Jamais .  Il se méfie de tout le monde .

C'est pas simple .

Dois-je laisser aller les choses sans intervenir ?   C'est très difficile ça pour moi , d'attendre qu'il "tombe" pour le ramasser .  C'est trop difficile .

Ah, ces personnes âgées  qui ne supportent pas de  perdre une once de leur pouvoir .  Mais de quoi ont ils peur ?

Je cherche toujours des solutions et cela ne semble pas être ça que mon père veut .  Mais que veut il alors ?  Le sait il lui-même ?


Que je me  taise et laisse le laisser-aller  s'installer , sans rien dire .  En faisant semblant de rien , en acceptant cette perte de "dignité" .    C'est difficile .   Ce n'est pas comme ça que mes parents m'ont élevée !

Je ne reconnais pas ma famille dans ce laisser-aller et je me sens en perte de repères .   Perte de re-père(s) ?

Je me suis surprise à parler à ma mère , qui est décédée et à lui dire " dis leur, toi maman , aide moi s'il te plaît " .