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18/08/2009

Citation de CG JUNG

 

"Il n'y a pas de technique ni de doctrine thérapeutique qu'on puisse appliquer d'une façon générale, étant donné que chaque malade qui se présente à l'analyste est un individu dans un état particulier. Je me souviens d'un patient que je dus soigner pendant une période de neuf ans. Je le voyais seulement quelques semaines chaque année, parce qu'il vivait à l'étranger. Dès le début, je sus de quoi il souffrait réellement, mais je vis aussi que la moindre tentative pour lui faire entrevoir la vérité se heurtait à des réactions de défense si violentes qu'elles menaçaient de rompre tout contact entre nous. Que cela me plût ou non, il me fallait faire de mon mieux pour préserver la continuité de nos rapports, et suivre son inclination, qui trouvait un appui dans ses rêves, et nous entraînait toujours plus loin des racines de sa névrose. Nos discussions se perdaient en digressions telles que je m'accusais souvent d'égarer mon malade. Seul, le fait que son état s'améliorait lentement, mais visiblement, m'empêcha de le confronter brutalement à la réalité.

Au cours de la dixième année, toutefois, mon patient se déclara guéri, et délivré de tout symptôme morbide. J'en fus surpris, car théoriquement, son état était incurable. Remarquant mon étonnement, il sourit, et me dit en substance: "Je veux vous remercier pour le tact infaillible et la patience dont vous avez fait preuve en me permettant de tourner autour de la cause pénible de ma névrose. Aujourd'hui, je suis prêt à tout vous raconter. Si j'avais eu le pouvoir d'en parler librement, je l'aurais fait dès ma première consultation. Mais cela aurait détruit tout rapport entre nous. Et que serais-je alors devenu? J'aurais fait moralement faillite. Tout au long de ces dix ans, j'ai appris à vous faire confiance. Au fur et à mesure que ma confiance croissait, mon état s'améliorait. Il s'est amélioré parce que ce lent processus m'a permis de recommencer à croire en moi-même. Aujourd'hui, je me sens assez fort pour parler avec vous de ce qui me détruisait."

Et il m'avoua son problème avec une franchise bouleversante qui me fit comprendre les raisons du cours particulier qu'avait dû prendre notre traitement. Le choc initial avait été si violent qu'il s'était trouvé incapable d'y faire face seul. Il avait besoin de l'aide d'un autre, et la tâche thérapeutique qui m'incombait était d'établir progressivement des relations de confiance et non pas de démontrer une théorie clinique.

Ce sont des cas de ce genre qui m'ont appris à adapter mes méthodes aux besoins des patients pris dans leur individualité, plutôt que de m'engager dans des considérations cliniques générales qui ne s'appliqueraient peut-être à aucun cas particulier. La connaissance de la nature humaine que j'ai accumulée pendant le cours de mes soixante ans d'expérience clinique m'a appris à considérer chaque cas comme un cas nouveau, pour lequel avant tout il me faut trouver une méthode d'approche particulière.

Quelquefois, je n'ai pas hésité à plonger dans une étude minutieuse de fantasmes et d'événements infantiles. Dans d'autres cas, j'ai commencé au sommet, même si cela m'obligeait à m'élever jusqu'aux spéculations métaphysiques les plus abstraites. L'essentiel est d'apprendre le langage propre de l'individu, et de suivre les tâtonnements de son inconscient vers la lumière. A chaque cas sa méthode.

Cela est particulièrement vrai quand on veut interpréter les symboles et les rêves."

17/08/2009

la mer à nos basques

J'aime ce titre ....que j'entends à l'instant sur la radio suisse .  C'est le titre  d'une émission d'été  !

J'ai mal dormi cette nuit .  Cela tournait dans ma tête .   Je pensais à ma relation à ma fille , à ma relation à l'autre .  Je pensais aux mères envahissantes .....

( Intéressant pour moi  d'observer cela , dans  le cadre de mon blog thérapeutique ) .

C'est ça , j'avais ma mère à mes basques .....ma mère était envahissante .


En fait, j'étais hier soir  devant mon ordinateur,  en visite  sur des blogs amis et j'ai lu beaucoup ... un peu trop , je suppose .

Parce que cela m'a poursuivi toute la nuit et au lieu de dormir  , je suis restée dans  mes pensées et elles ne m'ont pas quittées de la nuit .


Je cherchais des réponses à tous les questionnements qui trottaient dans ma tête .  Mais ces questionnements n'étaient pas de moi, ils venaient de ce que j'avais lu sur différents blogs !

Mais enfin, voyons .....pourquoi je cherche des réponses pour les autres ?

De quoi je me mêle , en fait ?   "On" ne m'a rien demandé !      On dirait ma mère quand je fais cela ou mon compagnon !

Et ce qui est curieux , c'est que c'est justement ce que je reproche régulièrement  à mon compagnon  ....c'est qu'il faut toujours qu'il trouve une réponse concrète  à mes questionnements .  Je lui dis souvent qu'il "pense" à ma place et m'enlève alors tout le cheminement  de pensée qui m'oriente vers une solution .   C'est en forgeant qu'on devient forgeron , non ?

Ce qui  me soulage lorsque je me questionne trop .....c'est d'être comprise  dans mes doutes , et mes incohérences .   Uniquement cela !

Je n'ai pas  besoin que l'on trouve des solutions à ma place    ....et pourtant , cette nuit , j'ai clairement cherché à le faire : trouver des solutions   ..... je veux le faire pour les autres et cela m'agace   qu'on le fasse pour moi !  Ca alors !

Mais alors ?  ....Nom d'une pipe,   ce que je reproche à mon compagnon ......c'est le reflet de ce que je fais ?

Il est mon miroir .  L'autre est mon miroir .   Ce qui m'agace en lui est en moi .  Mais aussi ce que j'admire en lui est en moi aussi .

Alors,  si j'accepte sans critiquer tout  ce qui m'agace en lui   ,  je résouds le problème de la  relation à moi-même .

Mais aussi vice et versa , si la relation à moi-même évolue  dans le sens de l'harmonie , c'est que je suis en train de résoudre  mes conflits extérieurs  .

Il faut pour cela aussi  que j'accepte d'assumer ma part d'incohérence et d'égoïsme .

Et s'il y a un changement dans ma relation à l'autre , c'est que le changement est en train de s'opérer en moi .


Cela demande du temps , c'est tout un processus de déconditionnement .

Quelle jolie surprise , quand on s'aperçoit que l'autre  nous "agace " de moins en moins  et  qu'on arrive à mettre la distance qu'il faut pour se préserver . Je le vis de plus en plus et je peux vous assurer que c'est magique . 

Moi, la mer  j'aime ....mais c'est curieux,  elle m'a toujours énervée ....

Y aurait il une analogie ?

Décidément ,  la mer est à mes basques aujourd'hui ... alors même que je suis à la montagne , et loin de la mer ....

Bon, je pars me promener .

01/08/2009

moments de doute


Oui, c'est bien ça ....des moments de doute .   Je ne sais plus très bien où j'en suis , comme si j'étais déconnectée de la personne que je suis , ou celle  que j'ai été .   Je ne sais plus .   

Je m'emballais pour les blogs, et voilà que je me pose des questions à ce sujet aussi  et que je trouve le blog frustrant , parce que trop "virtuel" pour me satisfaire quelque part .  

 

Je suis certaine que dans quelques jours , je vais dire le contraire .    

 

Alors à quoi ça sert de l'écrire , je me le demande .  Et pourtant je ressens le besoin de l'écrire , de me justifier auprès de lecteurs potentiels , de m'excuser auprès d'eux de mes sempiternels doutes sur tout .    Je vois une chose et son contraire , j'analyse beaucoup trop et cela me fait douter sur tout ce que j'entreprends .

Bref, je fatigue en ce moment .  Est ce parce que je marche beaucoup dans la montagne , et que je suis systématiquement mon compagnon dans ses programmes pour ne pas le laisser seul  , que j'ai envie de lui faire plaisir .....mais que tout compte fait , je n'ai pas vraiment la "force" de lui faire plaisir , parce que cela ne me convient pas ?     Je ne sais pas .  Lui me dit que je suis un "ange" .   Moi, je me sens " dépossédée" , et pas la "force" de résister, disons .

Drôle d'ange , non ? 

Alors, je vais dans son sens .  ll ne sait que faire pour me faire plaisir .  Mais je sens aussi chez lui le désir de dominer , de manière inconsciente et je sens chez moi une nature "soumise" qui ne correspond pas avec ma volonté d'indépendance et d'entreprendre des choses pour moi .   Dans mes paroles , je suis revendicatrice , mais dans l'acte je suis "soumise" à la domination masculine .   Donc, nous faisons tout ce qui lui plaît .  De manière très subtile , il arrive toujours à ses fins . Figurez vous que je m'en rends compte et que dès que je vis avec un homme , je suis "dépossédée" d'une partie de moi ,  de manière inconsciente , mais qui me pose problème tout de même .

 

Parce que dans mon for intérieur , je râle de ne pas être plus "indépendante" et de ne pas oser me "positionner" plus clairement . 

Je crois que ce n'est pas simple de vivre en couple à notre époque .  Je suis d'une génération de "femmes libérées"  ( près de la cinquantaine) , qui a entendu sa mère se plaindre d'être dépendante financièrement de l'homme  et qui m'a orientée vers une indépendance "financière" absolue  .  Je l'ai fait .  J'ai été à la hauteur d'un homme sur le plan du travail .  Je me le suis souvent entendu dire , par les hommes .  Et les femmes , me disaient " j'envie ta liberté , tu es le symbole de la liberté "

Liberté ?   Quelle liberté ?   Aucune liberté , croyez moi .  Je suis devenue prisonnière de cette croyance , transmise par ma mère .  "surtout sois indépendante des hommes" .    Je l'ai été " indépendante"    , du moins pour un regard extérieur .    Je le suis toujours d'ailleurs .

Mais j'ai réalisé que je suis prisonnière de cette croyance  .  Qu'il faut se libérer des hommes , qu'il faut s'assumer seule et ne dépendre d'aucun homme surtout .

 Du coup, je me sens "mal" avec chaque homme avec lequel je vis  au bout d'un moment, parce que la croyance que ma liberté est primordiale ....finit par se retourner contre moi , puisque je n'adhère à rien dans le sens de la dépendance mutuelle  et n'ose m'engager nulle part , de peur de perdre ma liberté , mon indépendance .    

 

Donc, systématiquement , je remets tout en question et j'envoie tout balader ...parce que je me sens dominée et dépendante .  Je fais ma révolution en quelque sorte .   Après , je regrette parce que je me sens bien seule face à la vie et ses aléas , que j'aime la présence de l'autre et que j'en ai besoin .   Mais par je ne sais quelle alchimie quand je "cohabite" avec l'autre , je finis par céder complètement le pouvoir à cet autre , et je me sens "dépossédée" .   Je suis alors comme une bougie éteinte !  Et le désir de me dégager de cette situation devient plus fort que tout . Je veux me "libérer" ! 

 

N'essayez pas de comprendre ....c'est bien compliqué .  Et je me trouve bien compliquée , dans mon " programme neuro-linguistique" .  Parce que j'ai bien conscience que c'est dans ma tête que ça se passe .   Que tout est tordu dans ma tête .   J'essaie tant bien que mal de remettre les choses à l'endroit ....mais quand elles sont à l'envers ....cela demande beaucoup de force ...et

parfois je suis fatiguée et je me pose trop de questions , que je tourne dans tous les sens ...elles passent de l'envers , à l'endroit ....pour revenir à l'envers.

Bref, j'ai tout tourné dans tous les sens avec comme résultat , une déstabilisation complète et une fatigue de tous les diables .  Ce sont mes moments de doutes !   

Au moment où j'écris cette dernière phrase , mon compagnon passe par là et je lui ai lu ce que je venais d'écrire et il vient de me dire " c'est bien toi , c'est ma Julie ....elle ne sait pas ce qu'elle se veut " .

Et j'ai fini par rire , que voulez vous .    Rire un peu... jaune   (  quand même il serait temps à mon âge de savoir ce que je veux exactement , non ? ) 

Je me demande si les femmes savent vraiment ce qu'elles veulent ?  Si les femmes ne sont pas par nature " soumise " à l'autre .  Que ce soit à l'homme ou aux  enfants ?   Je me le demande vraiment .... ça me parle , figurez vous .   

Entre-temps , je continue de rêver du " Prince Charmant" .   Et peut-être que mon  compagnon rêve de "la Princesse Charmante" ?  Vous savez celles qui sont enfermées dans leur donjon ?     Triste vie de princesse, non ?  

  C'est un peu ce que je sens ....quand je vis, en continu,  avec un homme .

Alors comment je fais ?   J'aime les hommes ....mais j'aime pas être dominée, ni soumise aux diktats  , et à chaque fois je me sens en lutte sur le sujet ...et prisonnière dans mon donjon .

 Je rêve d'échanges d'égal à égal ....   Utopie ?