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29/08/2009

Désalpage

P1000970.jpgMon séjour en montagne touche à sa fin .  Demain, nous descendons en plaine et allons retrouver une autre réalité .  Nous passerons également de la campagne à la ville !   Puis quelques jours après   , je reprends une autre route encore  vers ce plat pays qui est le mien .  Vous voyez où je veux dire ? 

Toutes les bonnes choses ont une fin .   C'est la vie , non ? 

Depuis près de deux mois, je suis dans les Alpes Valaisannes , dans un environnement de rêve .   Des sommets plein les yeux !  Sur les 41 montagnes de plus de 4000 mètres que comptent les Alpes valaisannes , 29 sont situées sur la commune où je me trouve .  Déployés sur 300 degrés , cette couronne  protège la station et ses environs des nuages et des précipitations . Nous bénéficions ici d'un micro-climat et sur  les deux mois , nous avons eu quatre  jours gris et pluvieux.  Les autres jours , le soleil brillait et le Cervin prônait majestueusement , sans l'ombre de  gros nuages qui viennent parfois le chatouiller ou l'envelopper .

Face à cette  montagne majestueuse qu'est le Cervin et à l'heure du bilan je peux dire que c'est le" décrochage vacancier"   qui m'a fait le plus de bien , tant sur le plan physique ( raison pour laquelle j'étais ici )  que moral ....et last but not least sur le plan relationnel .   Mon compagnon et moi étions ensemble durant ces  deux mois , presque 24H/24 .  Et notre relation en sort grandie et renforcée .   ( oui, oui, malgré tout ce que vous raconte sur mes doutes , par moment )  

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Quelques photos d'ici vous en diront beaucoup plus que tout ce que je peux bien vous raconter sur le coin .    D'ailleurs je ne trouve pas les mots pour vous dire combien je me suis sentie en phase avec cette nature autour de moi .  Chaque jour,  nous partions en randonnée , chaque jour j'ai marché un minimum de 3 heures dans cette nature , j'ai nagé dans les lacs d'altitude quand la température nous le permettait Bref, j'ai fait le plein de tout ce que la nature avait à m'offrir .   Dommage que je ne peux pas mettre un peu de cette nature dans mes valises pour redescendre en plaine .   En tout cas, je la garderai dans un coin de ma mémoire pour y revenir à chaque fois que cela me plaira .  P1000853.jpgEt puis il y a les photos, qui ravivent les émotions positives et les bons souvenirs  !

Je vous laisse rêver avec moi !     

 

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P1010177.jpgP1000953.jpgP1000976.jpgP1010088.jpgP1000944_2.jpgP1000986.jpg
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22/08/2009

divagations sur un sujet qui me tient à coeur

Publier un billet ?  Ne pas publier ?
Si je me laissais vraiment aller , je publierais chaque matin un billet  sur tout et son contraire .Parce que tant de choses me font réagir , dans un sens comme dans un autre .  Et pourtant je ne le fais pas .  Pourquoi ?
Parce qu'il me semble que j'appréhende les réactions, parce qu'il me semble que ce n'est pas sans conséquences de dire ce qui me choque ou me fait réagir .Que cela peut heurter les esprits des uns et des autres .
 Et pour être souvent "heurtée" ( émotionnellement parlant) , je sais comme cela peut être "déstabilisant"

Parce que prendre position  quand quelque chose nous choque , c'est prendre parti . Et  prendre parti, c'est se mettre dans un camp en  opposition à un autre camp, inévitablement.  

Et que le meilleur gagne !    Comme en politique !   

.../...

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Depuis quelques temps, je m'essouffle à ce jeu "politique".  Je m'aperçois de plus en plus que  dans chaque parti , chaque camp , il y a une part de vérité .   Ce n'est jamais tout à fait noir, ni tout à fait blanc d'un côté  comme de l'autre 

Et à bien y réfléchir,  je me suis aperçue que je pouvais très bien me mettre dans un camp, puis dans l'autre, selon l'humeur du jour .  Que je n'avais pas vraiment de parti pris pour un camp bien déterminé , ni une religion , ni une culture .Mais bien pour une cause et un principe : c'est le principe de justice et la cause du plus faible .


 Mais le plus faible dans le sujet qui m'intéresse ( la relation homme/femme)  , est il bien celui que l'on pense ?  C'est là où je commence de plus en plus à mettre en doute ma croyance à ce sujet .  Et je me pose des questions !  Et le principe de justice ?  C'est quoi exactement  pour moi ?    Seulement ce que je "crois " juste ?   Mais si l'autre dit que c'est pas juste ce que moi je crois juste ?  Lequel des deux est juste ?  .   


Je me rappelle une discussion avec un ami avocat  qui m'avait dit que j'allais m'épuiser dans ma quête de justice  si je ne distinguais pas le Droit  et la Justice rendue par un homme .   La Justice est faillible , m'a t'il dit , parce qu'elle dépend de la  subjectivité d'une personne  . Je crois au Droit  , m'a t'il dit mais pas à la justice .      Parce que le Droit,  c'est la règle  écrite noir sur blanc .  Comme un règlement .     C'est clair et net et ce n'est pas subjecti Quand le feu de circulation  est rouge et que tu passes à rouge , t'es bel et bien passé à rouge  . Tu as enfreint la règle .  Un point c'est tout .   Ca c'est pour le Droit .   Que ce soit d'une seconde, ou de deux minutes , tu es passé à rouge et tu es amendable, au nom de la loi .     Mais là, où ça se complique  , c'est si tu es le fils du "patron" , par exemple .  Est ce que le policier qui se trouve au carrefour , et qui est sensé faire respecter la loi , "osera" appliquer  le droit en la matière ou bien "fermera t'il les yeux " parce  c'est le fils du "patron"  et qu'il craint de fâcher son supérieur ?  Est ce la loi du plus fort qui l'emportera , par crainte ? 

Je vous laisse y réfléchir ....moi , je dis que ce n'est pas évident du tout , et que le policier n'aura pas la même réaction si  un simple quidam ou si c'est le fils du "patron"   C'est ce que je crois du moins et cela n'engage que moi .    Je ferme la parenthèse .

 

Le triangle infernal  ?

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Mon expérience de vie a fait que je me suis souvent confrontée aux hommes .  Et que je réagissais au quart de tour verbalement  , dès lors  que je ressentais comme de l'intimidation ou de la domination masculine.   Selon ma subjectivité, bien entendu .   Et quand mes paroles  avaient fait mouche , il  m'est  même  arrivé de ressentir une jouissance , comme un sentiment de victoire .   Je m'entendais dire " échec  et mat" dans mon for intérieur .   J'étais dans la lutte pour la libération de la femme ! 

La seule constante  dans cette réactivité épidermique  était que je prenais toujours le parti du plus faible , selon ma croyance . Je défendais la victime ! Il m'est apparu qu'inconsciemment, dans le sujet qui m'intéresse,  je considérais  toujours la femme comme une victime.  

En ce moment je remets en question mon comportement . N'ai je pas la victimite aïgue , à force de réagir ?  Mes réactions sont elles toujours  adaptées et "justes"  ?  Mon comportement me paraît excessif .   Il a été nécessaire  à une époque, j'en suis sûre , de me défendre et de revendiquer la cause féminine . Mais là,  n'est- il pas un résidu de peurs et de réflexes conditionnés  de défense , hérités aussi des femmes blessées dont je suis issue ?

Depuis un certain temps, j'observe autour de moi , mes proches aussi .  Et j'interroge des hommes et  des femmes  sur leurs ressentis à ce sujet  . Et je me rends compte que les uns et les autres  ne se comprennent pas .  Chacun dans son camp est sur la défensive et s'imagine victime . Il y a la crainte de l'autre , d'une manière ou d'une autre ?  La crainte de perdre sa place, la revendication de prendre sa place .  L'un attaque , l'autre se défend et vice et versa . 


Oupss...... on n'y arrivera jamais alors ! 


Honnêtement j'ai toujours cru que j'étais dans le rôle soit de victime, soit  de sauveur !!!   Et que  le "bourreau" , c'était l'autre  !  Surtout pas moi .  Peut-être me suis je leurrée ?  Et  sauveur de quoi , exactement ?     Et de qui ? De la victime supposée ?    J'ai bien dit "supposée" , parce que je ne sais plus très bien qui est victime de qui ,  qui est sauveur ....et qui est bourreau ? Et au plus j'ose aborder ce sujet ouvertement  avec des amis , en leur parlant de la relation homme/femme ou de la relation de couple ,   plus  je me rends compte que chaque point de vue est défendable et qu'il n'y a pas de "juste" cause . Je me demande d'ailleurs si nous ne sommes pas tous à un moment donné de notre histoire soit  victime ,  puis bourreau, puis sauveur .

 

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Mais alors  ?    On s'y prend mal... chacun dans son camp , chacun avec son point de vue ?   En tous cas, en ce qui me concerne,  je pense que je m'y prenais mal jusqu'ici.    Du moins  si mon objectif est l'harmonie relationnelle .     Ce n'est pas en me positionnant  contre l'autre que j'allais obtenir le résultat que je souhaitais .   En fait, je ne  ne faisais  que changer de rôle ....devenir le fort pour prendre le pouvoir  ....et ainsi le fort devenait le faible .....et ensuite , vous avez le sauveur qui apparaît pour mettre de l'ordre dans tout cela .   Pour défendre une cause qu'il croit juste , ou  défendre le faible contre le plus fort .    Mais rien ne changeait concrètement dans la durée , juste un changement de rôle  pour rejouer la même pièce de théâtre .  Et au final, nous n'arrêtons pas de nous battre ou de nous sécuriser contre un éventuel envahisseur, qui s'appelle toujours "l'autre" ( celui qui ne pense pas comme nous )     

Vous me suivez toujours dans mes divagations ?   Je vous trouve bien courageux de lire jusqu'ici. 

Mon avis est que  l'histoire de l'humanité  c' est peu cela .   Un théâtre  où se joue continuellement  la même pièce dramatique . Toujours une histoire de " bouge toi de là que je m'y mette" et " fais bien attention , parce que je suis plus fort que toi ".  

Mon théâtre intérieur serait-il à cette image ?  Je m'en vais y réfléchir !   

 

  

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18/08/2009

Citation de CG JUNG

 

"Il n'y a pas de technique ni de doctrine thérapeutique qu'on puisse appliquer d'une façon générale, étant donné que chaque malade qui se présente à l'analyste est un individu dans un état particulier. Je me souviens d'un patient que je dus soigner pendant une période de neuf ans. Je le voyais seulement quelques semaines chaque année, parce qu'il vivait à l'étranger. Dès le début, je sus de quoi il souffrait réellement, mais je vis aussi que la moindre tentative pour lui faire entrevoir la vérité se heurtait à des réactions de défense si violentes qu'elles menaçaient de rompre tout contact entre nous. Que cela me plût ou non, il me fallait faire de mon mieux pour préserver la continuité de nos rapports, et suivre son inclination, qui trouvait un appui dans ses rêves, et nous entraînait toujours plus loin des racines de sa névrose. Nos discussions se perdaient en digressions telles que je m'accusais souvent d'égarer mon malade. Seul, le fait que son état s'améliorait lentement, mais visiblement, m'empêcha de le confronter brutalement à la réalité.

Au cours de la dixième année, toutefois, mon patient se déclara guéri, et délivré de tout symptôme morbide. J'en fus surpris, car théoriquement, son état était incurable. Remarquant mon étonnement, il sourit, et me dit en substance: "Je veux vous remercier pour le tact infaillible et la patience dont vous avez fait preuve en me permettant de tourner autour de la cause pénible de ma névrose. Aujourd'hui, je suis prêt à tout vous raconter. Si j'avais eu le pouvoir d'en parler librement, je l'aurais fait dès ma première consultation. Mais cela aurait détruit tout rapport entre nous. Et que serais-je alors devenu? J'aurais fait moralement faillite. Tout au long de ces dix ans, j'ai appris à vous faire confiance. Au fur et à mesure que ma confiance croissait, mon état s'améliorait. Il s'est amélioré parce que ce lent processus m'a permis de recommencer à croire en moi-même. Aujourd'hui, je me sens assez fort pour parler avec vous de ce qui me détruisait."

Et il m'avoua son problème avec une franchise bouleversante qui me fit comprendre les raisons du cours particulier qu'avait dû prendre notre traitement. Le choc initial avait été si violent qu'il s'était trouvé incapable d'y faire face seul. Il avait besoin de l'aide d'un autre, et la tâche thérapeutique qui m'incombait était d'établir progressivement des relations de confiance et non pas de démontrer une théorie clinique.

Ce sont des cas de ce genre qui m'ont appris à adapter mes méthodes aux besoins des patients pris dans leur individualité, plutôt que de m'engager dans des considérations cliniques générales qui ne s'appliqueraient peut-être à aucun cas particulier. La connaissance de la nature humaine que j'ai accumulée pendant le cours de mes soixante ans d'expérience clinique m'a appris à considérer chaque cas comme un cas nouveau, pour lequel avant tout il me faut trouver une méthode d'approche particulière.

Quelquefois, je n'ai pas hésité à plonger dans une étude minutieuse de fantasmes et d'événements infantiles. Dans d'autres cas, j'ai commencé au sommet, même si cela m'obligeait à m'élever jusqu'aux spéculations métaphysiques les plus abstraites. L'essentiel est d'apprendre le langage propre de l'individu, et de suivre les tâtonnements de son inconscient vers la lumière. A chaque cas sa méthode.

Cela est particulièrement vrai quand on veut interpréter les symboles et les rêves."