18/01/2010
Les trois portes
Je ne crois pas au hasard , je crois que nous attirons à nous ce que nous devons attirer .
Et j'ai reçu ce matin par mail ceci :
Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l'envoya auprès d'un Vieux Sage. "Eclaire-moi sur le Sentier de la Vie", demanda le Prince. "Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras 3 portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d'entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi." Le Vieux Sage disparut et le Prince s'engagea sur le Chemin de la Vie. Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire "CHANGE LE MONDE". "C'était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas." Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du coeur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent. Bien des années passèrent. Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demande : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" "J'ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas". "C'est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise." Et il disparut. Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire "CHANGE LES AUTRES". "C'était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration." Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat. Bien des années passèrent. Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" "J'ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que le révélateur ou l'occasion. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses." "Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t'enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir." Et le Vieil Homme disparut. Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots "CHANGE-TOI TOI-MEME". "Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire," se dit-il. Et il entama son 3ème combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal. Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda : Qu'as-tu appris sur le chemin ?" "J'ai appris, répondit le Prince, qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser." "C'est bien," dit le Sage. "Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de ma battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise." "C'est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru." Et il disparut. Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait "ACCEPTE-TOI TOI-MEME." Le Prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la première fois, dans l'autre sens. "Quand on combat on devient aveugle, se dit-il." Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s'aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer. Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" "J'ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement, inconditionnellement." "C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la 3ème porte." A peine arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut "ACCEPTE LES AUTRES". Tout autour de lui il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement gêné et contre quoi il s'était battu. Il rencontra à nouveau le Vieux Sage. "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" demanda ce dernier. J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement." "C'est bien," dit le Vieux Sage. C'est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte. Arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut "ACCEPTE LE MONDE". Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ? Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda. "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" "J'ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement." C'est la 3ème Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde." Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince. Le Silence l'habita. "Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence". Et le Vieil Homme disparut. Texte de Charles Brulhart, Décembre 1995 source : http://www.metafora.ch | | |
17:22 Publié dans citations | Lien permanent | Commentaires (10)
06/01/2010
les émotions étouffées sont coûteuses ( 2)
C'est ce qui arrive souvent dans les relations de couple insatisfaisantes : je suis de plus en plus insatisfait , mais je crois de moins en moins à la possibilité de parvenir à une solution . Alors , plutôt que de continuer à ressentir la colère qui monte en moi et qui pourrait servir à briser le cercle vicieux, je choisis de l'étouffer . Je ne veux plus faire de scènes inutiles , je ne crois plus qu'il soit utile de soulever encore une fois le problème pour arriver toujours à la même impasse , je ne veux pas d'une violente querelle devant les enfants , je trouve moins fatigant de bouder ou de boire ... Tous les prétextes peuvent servir et chacun comporte une part de vérité , mais le résultat final est toujours le même : je choisis de M'ETEINDRE . C'est la troisième marche de la descente vers la perte de soi .
Et ce choix , on le paye chèrement ! Le premier et le plus grave prix à payer, c'est une forme d'indifférence intérieure : on ne souffre plus vraiment , on ne réagit plus tellement, on est comme neutre . Et pas seulement avec la personne face à laquelle on étouffe délibérément ses réactions, mais un peu partout . Cette indifférence s'étend comme une tache d'huile . En fait, on est psychologiquement ou émotionnellement mort ! Comme un mort , on n'a plus de réaction et nos réflexes disparaissent, même ceux qui servent à la survie . Un mort n'a pas besoin de réflexes de survie !Bien sûr , on peut se donner l'illusion de demeurer vivant : on se passionne pour le football, on plonge à fond dans le travail, on s'absorbe dans un hobby accaparant , on investit tout dans un enfant ou un chat . Mais du point de vue de nos besoins psychologiques les plus importants , c'est la démission , avec la nostalgie ou l'amertume qui suivent de près .Si cette indifférence émotive apparente dure trop longtemps , on glisse vers la quatrième marche : celle où des indices secondaires accaparent notre attention . Plusieurs maux nous guettent alors : dépression, angoisse , phobies, stress, migraines , maux de dos . Tous ces problèmes découlent de notre capitulation ou de notre aveuglement volontaire . Ce sont les résultats directs de nos façons de fuir, de nous engourdir , d'éviter de voir ou de savoir ce qui ne va pas .Tout comme les émotions et les sentiments du début, ces réactions sont les indices que nous fournit notre organisme pour attirer notre attention sur des manques importants par rapport à nos besoins principaux . Mais cette fois , les indices sont beaucoup plus difficiles à décoder . Premièrement , parce qu'ils sont très indirects : les réactions saines ( sentiments et émotions) se sont transformées en problèmes ( symptômes) qui aggravent encore la situation . Deuxièmement , parce que ces indices eux-mêmes constituent des problèmes qui exigent des solutions supplémentaires . En accaparant notre attention , ces problèmes la détournent du manque de satisfaction qui persiste et nous empêchent d'y remédier . Il devient donc difficile de s'attaquer à la cause réelle de nos maux , car elle est cachée derrière un mal secondaire qui prend de plus en plus de place.
22:53 Publié dans citations | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : émotions, stress, angoisse, migraines
les émotions sont des messages précieux ( 1)
Les messages des émotions sont toujours utiles . Il nous suffit d'y être soigneusement attentifs et de les ressentir complètement pour que l'information qu'elles contiennent nous serve de guide nous permettant d'agir en tenant compte à la fois de nos besoins et de tout ce qui nous importe .
Si je résiste à ce que je ressens et si je considère mes réactions émotionnelles comme peu appropriées , je ne pourrai pas me prévaloir des renseignements qu'elle transmettent car , en brisant ainsi le déroulement du processus naturel de l'émotion , j'empêche leur signification de devenir claire .En outre il faut savoir que le refus d'une réaction émotionnelle ne l'empêche pas d'exister . Au contraire , mes sentiments repoussés commencent immédiatement à prendre des formes différentes qui reflètent non seulement le déséquilibre initial, mais tous les déséquilibres supplémentaires qui apparaissent par la suite . Cela semble bénin, je ne fais que refuser un sentiment , Mais , en fait c'est la première marche de la descente aux enfers : le premier pas vers une profonde alinénation et une multitude de problèmes en tous genres .Et c'est le début des complications ! les frustrations s'accumulent et les sentiments deviennent plus intenses ; tellement que j'en viens facilement à les considérer comme disproportionnés. Mon émotion reflète alors non seulement ma réaction à l'évènement particulier à l'occasion duquel elle se manifeste , mais également ma frustration accumulée dans plusieurs autres situations analogues.Ma réaction est trop forte pour la situation présente , mais elle est exactement de la bonne intensité pour s'adresser à l'ensemble des situations auxquelles j'ai refusé de réagir . Et c'est justement ce que je fais maintenant : je réagis à toutes ces situations à la fois . C'est la deuxième marche , plus glissante que la première ; celle où j'accumule les frustrations.L'exemple le plus fréquent de cette accumulation, c'est celui où on a l'impression d'être une bombe . Par exemple, on n'en peut plus de se laisser mener par le bout du nez , on s'en veut d'être incapable de dire non , on en a par-dessus la tête de se laisser traiter comme si on était rien . C'est alors comme une impossibilité physique : plus rien ne passe , on est tout simplement incapable d'accepter une frustration supplémentaire . La coupe est pleine , comme on dit !Mais tant que mes émotions demeurent vivantes , tout n'est pas perdu . Je considère peut-être que mes réactions sont exagérées , mais elles continuent à m'indiquer le chemin à suivre . Il est encore assez facile de les écouter et d'en tenir compte : il suffit que je le décide .Cela prend un peu de courage pour faire face à la question qu'on évite depuis un certain temps , mais c'est encore relativement facile . C'est l'étape suivante qui est vraiment dangereuse : celle où je parviens à étouffer mes émotions , à les empêcher de ressortir de temps à autre.à suivre ....( extrait du livre" L'enfer de la fuite" de Jean Garneau et Michelle Larivey - Collection " la lettre du psy "plus de détails voir www.redpsy.com
18:44 Publié dans citations | Lien permanent | Commentaires (3)