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01/05/2010

Passage à vide

Depuis deux-trois jours je vis un passage à vide .  Je me sens déprimée .    Je dois me forcer à me lever , puiser dans le fin fond de mes ressources pour quand même assurer le quotidien .   Je ne trouve aucun plaisir dans ce que je fais ,  pas de satisfaction avec la vie que je mène , je me sens éloignée de toute source de bien-être  et fort seule .   Délaissée .   Loin de l'essentiel .   Mon corps me fait mal , j'ai des nausées .

C'est un peu comme si j'avais le sentiment d'avoir fait fausse route   et que je n'avais plus assez de courage pour me ressaisir .    Je suis là au milieu du  chemin , fatiguée et triste et je ne sais vers où aller .  Je n'ai qu'une envie m'arrêter , me coucher dans mon lit  et y rester .

Quelque chose se passe au plus profond de moi-même .     Même le cours de jeudi , en astrologie , m'est apparu "inutile" .      La question que je me posais " à quoi ça sert tout ça ?  juste à combler un vide ?   ( je vous avoue que je me pose souvent la question avec le blog aussi )

Je remarque aussi que je vis chaque séparation d'avec une personne qui m'est chère  , comme une perte atroce .  Un sentiment de vide m'envahit alors .    J'ai presque peur d'être avec quelqu'un ....pour avoir à m'en séparer .   Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve ....

Je me sens  hypersensible en ce moment ....  Je ressens l'abandon, je ressens la solitude, je ressens le syndrome  du "nid vide" ...comme je ne l'ai jamais ressenti avant .   Même une goutte d'eau qui tombe dans mon bain fait vibrer mon corps douloureusement .

C'est grave, docteur ?

Est ce que c'est en raison de mon père  ?  Ai je pris ces peurs sur moi ?   Depuis quelques jours , il subit  des examens médicaux et mardi je l'accompagne à la clinique .  Est ce que je me confonds avec lui ?   Serais je en train de mettre ses pensées en mots ?   Je ne sais pas ...mais j'aimerais  trouver un peu la paix dans mon esprit et dans mon corps .   C'est mieux pour arriver à l'aider parce que si je me cache au fond de mon lit , alors quoi ? .

Commentaires

Bjr Julie! J'ai mal en lisant ce billet qui me fait voir Julie déprimée et fatiguée. Comme tu le dis à Alain, toi aussi tu dois prendre soin de toi...sais-tu dire si tes ennuis de santé t'entrainent vers cette déprime ou si c'est la déprime qui te cause ces nausées? Peut-être que c'est lié! Ce qui est évident c'est que quand la santé n'est pas au top, le moral en prend un coup, on a moins de force, d'énergie pour chasser les mauvaises pensées et on se met à ruminer plus facilement parce qu'on peut moins bien bouger...et pourtant Julie il faudrait bien que tu retrouves un peu d'énergie et pouvoir te dire: Allez, Julie hop debout et marche! Mais je sais (même si en plus je suis en bonne santé) que ce n'est pas facile! Mes mots sont là pour essayer de te remonter le moral, mais j'avoue que je ne sais pas trop quoi te dire si ce n'est que je suis avec toi par la pensée. J'espère que ce passage à vide ne durera pas bien longtemps et tu sais bien que même si tu penses que tu as fait fausse route, rien n'est jamais perdu, nous sommes capables de retrouver notre chemin...tu vas te relever Julie, ne serait-ce que dans un premier temps, pour ton père...et puis l'astrologie que tu aimes tant, quel mal y-a-t-il à ce qu'elle comble un vide si tu éprouves du plaisir...et puis tous ces mots si forts: abandon, perte atroce....te font mal, essayes de remplacer "nid vide" par nid douillet, solitude par moment merveilleux de te retrouver seule avec toi-même...et puis Julie puisque quand tu prends des photos tu es heureuse à l'idée du plaisir que tu nous donnes, souris Julie, souris en pensant que tu nous fais plaisir! Merci par avance Julie pour le sourire qui est là même si pour le moment il est un peu timide! Je t'embrasse et te dis à +

Écrit par : Josiane | 01/05/2010

Je rentre à l'instant d'une marche dans un parc de la ville , Josiane et je trouve ton commentaire qui me fait du bien . Je suis toutefois désolée de te faire du mal en ayant écrit mes états d'âme , qui sont forts négatifs en ce moment . Je pense que c'est dû à la douleur physique , que c'est plutôt le corps qui me mène au désespoir que l'inverse . Là, je me sens un peu mieux , j'ai moins mal et je sens que mon système nerveux est moins sur le "qui-vive" également . Pour te rassurer , je te dirais que j'avais cela encore plus fort il y a un an et que je vais de mieux en mieux avec le travail psycho-corporel que j'ai entrepris depuis que je suis rentrée en Europe . Et c'est toujours la nuit que je me levais dans une sorte de désespoir profond et un dégoût qui se manifestait par des nausées qui duraient alors parfois une semaine entière , voire plus . Tout cela accompagné de migraines ! Cela vient des cervicales qui me font très mal, et la douleur due à l'irritation du nerf d'Arnold me bloque ensuite tout le système digestif , au point d'avoir des nausées . Voilà comment le médecin me l'a expliqué .
Et mes cervicales se bloquent quand j'ai subi trop de pression ( dont je n'ai même pas conscience la plupart du temps ) . J'ai eu très jeune déjà une opération du dos , ensuite de la hanche . C'est te dire que je suis née avec une déficience dans la structure osseuse !
Je dois donc rester très vigilante avec les tensions dans mon corps pour ne pas dépasser le seuil qui entraînera le blocage et ensuite ...le désespoir . Le problème c'est que cela se passe souvent de nuit , quand mon inconscient prend le relai et sans doute qu'alors des peurs encore présentes en moi font surface et le système neuro-végétatif part en vrille ....et c'est parti pour les douleurs .. Voilà comment ça s'enclenche .
J'arrive de mieux en mieux à limiter les dégâts ...et souvent à retourner la vapeur dès que je suis réveillée et en conscience . Il me faut beaucoup de force pour arriver à sortir mon esprit de la négativité , mais j'y arrive de mieux en mieux à force d'exercice de méditation et de respiration .
Hélas, parfois je n'ai plus la force de me battre .... et alors je rentre dans le désespoir . Mon compagnon me faisait remarquer que c'est de moins en moins fort et que je reste très lucide et "observatrice" de mon état , sans y ajouter une couche d'angoisse . ( ce que je faisais avant sans m'en rendre compte )
Ceci dit , je l'ai quand même fait puisque j'ai écrit ce billet douloureux qui te fait de la peine . ( tu sais quand j'ai lu le billet d'Alain , j'étais en peine pour lui aussi - je comprenais à ma manière ce qu'il pouvait ressentir ) Sache toutefois que d'écrire à ce sujet m'a fait du bien et de te lire encore plus ... Une impression de ne pas être seule ici , une impression de chaleur humaine que je ressens . Comme si ici je pouvais venir dire ce qui n'allait pas . Je t'en remercie du fond du coeur . Parce que oui, je crois qu'on écrit pour être lu et entendu, quoi qu'on en dise . Et souvent parce qu'on n'ose pas crier ce qu'on a à dire à notre entourage , de peur de gêner , de peur d'être rejetée aussi . Alors, je me montre forte , alors que peut-être j'ai besoin de soutien ! C'est curieux , j'ai eu sur Skype une amie qui avait le même problème aujourd'hui et nous nous sommes soutenues mutuellement .
Mon médecin ( médecine alternative) me disait que l'écriture était l'anagramme de "tuer les cris " . J'expérimente que c'est vrai et d'écrire tout ce que je raconte là me fait du bien .
Merci Josiane, merci vraiment pour ta présence aujourd'hui et passe un bon week-end . J'espère pouvoir offrir très vite des propos plus gais et des photos apaisantes ...

Écrit par : julie à josiane | 01/05/2010

Oui Julie, on écrit pour être lu(e), pour être entendu(e)
Sinon on écrirait dans le secret d'un cahier enfermé à double tour
Je viens juste te faire un tout petit signe d'amitié
Pas long, mais sincère...
Parce que je lis que tes douleurs physiques t'ont repris vraiment fort
Je n'ai pas de solution, sinon venir te faire un signe d'amitié
Pour que tu sentes qu'il y a du monde ici qui te lit et compatit...
Je t'embrasse fort

Écrit par : Coumarine | 01/05/2010

Julie, je te lis depuis si peu de semaines que je ne saurai pas trouver les mots qui adoucissent , mais je voudrais te dire que tes photos et ton attention à la nature contribuent à rendre notre monde plus beau et celà est bon.
Chacun de nous doit trouver en lui-même et avec l'aide de tous ceux qui nous entourent le meilleur moyen pour aller mieux, je te souhaite de trouver très vite ces moyens-là.
Pour ton papa qui passe des moments difficile, c'est compliqué de trouver la juste distance entre partager sa souffrance et l'aider. Tu vas y arriver.
A bientôt Julie

Écrit par : nicole 86 | 02/05/2010

Merci Coumarine pour ton message de soutien . Il m'a fait du bien . Cela vient comme un baume quand on a mal à soi . Je suis en train de remonter la pente , mon corps fait moins mal et mon état d'esprit s'en ressent immédiatement . Bisous et à bientôt .

Écrit par : julie à coumarine | 03/05/2010

Bonjour Nicole , alors rassure toi tout de suite , tes mots m'ont fait beaucoup de bien et cette attention à mes photos me touche particulièrement parce que j'aime en faire , j'aime les partager avec vous tous ici aussi et de lire que tu y es sensible me met du baume au coeur .
Je me rends compte que quand on "perd pied" , chaque petit soutien est un cadeau de la vie . On me l'aurait dit sans que je l'expérimente, je ne l'aurais peut-être pas cru parce que j'aurais mentalisé la discours . Mais je le vis intérieurement . Comme le dit souvent Alainx , votre présence est précieuse . Je comprends mieux ce qu'il voulait dire .
J'en profite pour te dire que je suis très sensible à ce que tu écris ici ou ailleurs . Je lis avec attention tes interventions ( comme celle de Josiane d'ailleurs ) et j'aime beaucoup réfléchir sur ton point de vue et lire tes expériences ou tes questionnements . Cela m'aide à avancer dans les miens . J'ai lu récemment ton commentaire chez Valclair et j'ai bien saisi ce que tu voulais dire sur les lieux et les endroits qui nous conviennent ou pas . C'est tout à fait ce que j'expérimente aussi . J'ai ça aussi en contact avec certaines personnes , sans même devoir entamer un dialogue . C'est parfois ça qui m'épuise et me met à mal , de manière tout à fait inconsciente . Comme une énergie qui rentre en résonance avec un peur enfouie au fond de nous , j'appelle ça de l'irrésolu ( qu'il soit transgénérationnel ou autre ) et qui nous épuise . Cela nous pompe , littéralement . Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise personne je crois , juste que cela convient ou ne convient pas dans l'état actuel du plan vibratoire où l'on se trouve individuellement . Je pense toutefois que dès que le nettoyage ( le travail sur soi) est fait , cela devrait donner une plus grande paix intérieure et ensuite la résonance avec l'extérieur ne se fait plus de manière douloureuse ...parce qu'on a changé de plan de conscience .
C'est ce que je pense et que j'expérimente au fur et à mesure que j'avance . Il me semble que je me libère de plus en plus . Cela n'a pas été sans mal toutefois parce pour y arriver il faut se confronter à nos ennemis intérieurs ...et avoir les ressources pour le faire .
Je ne sais pas si j'ai été claire et si je me suis fait comprendre . Vous écrivez tous tellement bien que parfois je suis gênée de mon style enfantin . En tous cas, merci pour ton soutien et ton gentil message . Tous ensemble , nous y arriverons , Nicole ! L'union fait la force ...
Et pour mon papa , j'ai pris la décision de ne jamais l'abandonner et de rester à ses côtés même s'il m'en a fait voir et si parfois c'est difficile parce que c'est un "dominant" ...en gardant la juste distance pour ne pas prendre trop sur moi . ( c'est cette histoire d'être pompée inconsciemment - sans doute que je garde des traces des peurs que j'ai eu avec lui , ce n'était pas un homme facile mais il a de grandes qualités humaines , c'est un homme de devoir et de paroles ...et je l'admire pour ça et j'aimerais perpétuer ces valeurs . Bon, il a été sévère ... Et puis, je l'aime que veux tu ...c'est mon papa ! Demain , je l'accompagne en clinique !
Oh là là, j'ai été bavarde . Tu l'avais remarqué ?

Écrit par : julie à nicole 86 | 03/05/2010

Bonsoir Julie , j'ai lu ton message quand il est arrivé , j'ai lu les commentaires , j'ai pensé à Toi , mais je n'avais pas de mots de réconfort , juste envie de te dire , je sais ..... Et puis ce soir en relisant tout c'est ton titre qui m'a fait tilt ! "Passage à vide" ......... et si c'était passage avide , AVIDE , avide de comprendre , de trouver le chemin , une forme de sérénité , avide d'être en accord avec tes désirs , avide de vie , de réponse , de comprendre , avide de savoir , d'apprendre , avide de tes manques , avide de relations , d'aventures ................ avide je te laisse écrire la suite ........
Alors à vide ou avide ?
Je pense bien à Toi , prends bien soin de Toi
et je t'embrasse bien fort

Écrit par : Matinou | 03/05/2010

Merci, chère Matinou , pour ta visite . J'espère que ton papa se remet bien et que tout s'apaise pour toi . Je pense bien à toi .
Tu m'as fait sourire : "mince, je suis cernée" me suis-je dit . Oui, tu as raison il y a quelque chose à cogiter sur le mot avide . Et je vais te dire quelle est ma plus grande avidité : avide de paix intérieure . Je me dis qu'une fois que j'aurais vraiment compris comment la créer cette paix intérieure ...ok je pourrai composer ma vie et vivre un peu , beaucoup " pas sage , avide" parce que je saurai comment retourner vers cette plage de sérénité intérieure quoi que je vive , quoique je fasse de PAS SAGE . J'ai un comportement excessif ... une fois dans le trop , une fois dans le trop peu . Quand je vais bien , j'oublie mes limites physiques . Je les dépasse et hop ... je paie la note illico presto avec mon corps . Il me rappelle à l'ordre ce corps ! La balance peut pencher, bien sûr ( sinon je m'ennuie ) parce que c'est ça qui fait la vie , mais j'aimerais tant qu'elle ne penche pas à fond d'un côté , puis à fond de l'autre ...
En te lisant d'ailleurs , je me demande si je ne suis pas une "bipolaire" qui s'ignore . Soit je pète le feu, soit je suis dans le trente-sixième dessous .

Bon, quand j'aurai vraiment compris mon mode de fonctionnement , je pourrai mieux "m'accompagner" . En douceur surtout .
Je vais y arriver , je vais y arriver ...c'est mon objectif .
je t'embrasse bien fort . A bientôt . Il fait froid chez vous ?

Écrit par : julie à matinou | 04/05/2010

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