peut-être que je vais finalement vaincre mon mal-être ? Oui, je vais le vaincre !
Ce matin, par le plus grand des hasards, je suis tombée sur le texte que je publie ci-dessous . Il m'a semblé que ce n'était vraiment pas un hasard que je lise ça . Rien n'est hasard !
Je suis en train de vaincre mon mal-être ....
Cette histoire de nausées qui me revient épisodiquement . Je l'ai retrouvée dans une interview publiée dans le journal " nouvelles clés " .
Mais qu'est ce que j'ai besoin de porter la terre entière sur mon dos et de m'inquiéter pour Jean, Pierre, et Paul ? Comme si c'était mon devoir de porter ! Et pourquoi je ne fais pas tout simplement confiance en Jean, Pierre et Paul ...
Et prendre de la distance , la juste distance . Ni abandonner, ni se séparer , juste accepter ce qui est. Juste garder la bonne distance . Ne pas se laisser envahir par le problème de l'autre ( ça c'est ta spécialité , hein , Julie ) Garde la bonne distance ...pour mieux aider ...l'autre ! Pas t'identifier à l'autre , s'il te plaît . Quand vas tu intégrer cela ? Laisse toi le temps de l'intégrer ! Ne force rien surtout .
Vaincre le Mal-Être
Entretien avec Jacques Languirand
extrait http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=541
Nouvelles Clés : Vous avez publier un livre dont le titre est "Vaincre le mal-être" (éd. Albin Michel). Pourriez-vous en quelques mots nous donner une définition de ce phénomène qu’en Amérique vous nommez le burn-out et qui, faute de mot en francais, a été traduit par mal-être ?
N. C. : Le mal-être touche-t-il plus particulièrement certaines catégories de personnes ? Quel est le profil type du candidat au burn-out ?
J. L. : Le burn-out fait des victimes surtout parmi les "gens de qualité", si vous me permettez la formule, c’est- à-dire parmi ceux qui, à cause de leur engagement par rapport au travail, de leur volonté de maintenir une certaine image de soi, ou encore de leur besoin de réussite sociale ou de pouvoir personnel, entretiennent des atti- tudes, des comportements qui déter- minent une mauvaise réponse au stress. Parmi les traits qu’on retrouve assez souvent chez le candidat au burn-out, on constate d’abord, bien sûr, une certaine anxiété qui se traduit par l’impression qu’on n’y arrivera pas, qu’on devrait s’y prendre autrement, qu’on s’engage dans une impasse, un esprit d’entreprise excessif, chez les compulsifs de l’action, les ambitieux excessifs, les, hyperactifs, un désir de plaire à tout le monde, un sens de l’autocritique trop poussé, une mentalité de sauveur... Ce qui revient à dire que le candidat au burn-out est dominé par un surmoi trop exigeant, un parent intérieur qui ne laisse pas de répit.
N. C. : Quelles sont les qualités humaines nécessaires à la prise de conscience du fait que nous sommes atteints ?
J. L. : Je dirais que la plus grande qualité se trouve dans la capacité de se voir. ce qui n’est pas facile, et de s’accepter... Au-delà de la fatigue physique, qui est aisément reconnue, voir la fatigue émotionnelle, le sentiment d’impuissance et de détresse, voir aussi la fatigue mentale qui se manifeste par des attitudes négatives vis-à-vis du travail, de la vie et de SOI... .
N. C. : Quels sont les signes extérieurs perceptibles de cet état ? A quoi le reconnaître ?
J. L. : La victime de burn-out se trouve partagée entre les attentes excessives que lui commande son surmoi et une certaine démobilisation qui ébranle l’image de soi. Le signe le plus révélateur d’un burn-out me paraît se trouver dans le sentiment de dégoût pour le travail ou, plus généralement, pour la fonction, le rôle, comme par exemple dans le cas de la mère de famille.
N. C. : L’avez-vous personnellement vécu ?
J. L. : Je le reconnais d’ailleurs sans honte ! J’ai traîné pendant quelques années un burn-out que je parvenais à contrôler tant bien que mal au point de croire parfois que je m’en étais libéré, mais qui réapparaissait les jours suivants avec son poids d’épuisement et de dégoût. Et je puis dire que ce ne sont pas les activités elles-mêmes qui sont la cause de cette forme de mal-être, mais plutôt les motivations, les plus souvent obscures, qui les inspirent et les attentes qu’on entretient.
N. C. : Votre livre serait donc la proposition d’une sorte d’ascèse. celle-là même qui fut la vôtre. Pour en sortir ? Quelles en sont les étapes clés ?
J. L. : Etant parvenu à voir le mal-être, à le cerner, à l’identifier, il faut réévaluer ses attentes et redéfinir ses priorités... Puis il faut redécouvrir en soi l’enfant intérieur, ce qui suppose en particulier la redécouverte du corps - je suis mon corps, retrouver du temps pour soi, pour jouer, pour l’exploration et la créativité, pour érotiser la vie... Si tout dans la vie vous apparaît comme un devoir, rien ne va plus, car la vie est un grand jeu... C’est, en quelques mots, la vision qu’on doit développer.
N. C. : Votre approche. tout en étant très pragmatique. ne s’apparente- t-elle pas simplement à une auto- analyse ?
J. L. : Tout à fait. Mais l’auto-analyse doit aussi s’inscrire dans le milieu. L’être humain ne peut pas être abs- trait de son milieu. C’est au niveau de l’interaction de l’individu et de son milieu qu’il faut intervenir.
N. C. : Peut-on comprendre le mal- être sans aide extérieure. par une démarche autonome ?
J. L. : J’en suis convaincu... Alors que dans le cas d’une dépression, on a intérêt à faire appel à une aide extérieure, les causes pouvant être d’ordre physiologique ou neuro-physiologique. Mais je soutiens qu’on peut se libérer seul d’un burn- out. C’est d’ailleurs une des diffé- rences que je fais entre la dépression et le burn-out.
N. C. : L’essentiel de la technique salvatrice que vous proposez n ’est-il pas dans le déjà très usité "Connais-toi toi- même" ?
J. L. : Ce qui est, comme chacun sait, une entreprise considérable... Sans compter que la formule doit aussi s’entendre dans le sens de SE connaître. C’est de la réalisation du Soi dont il s’agit ultimement. Mais je n’ai pas insisté sur cette dimension dans Vaincre le mal-être. estimant que je devais plutôt répondre à un urgent besoin chez un nombre de plus en plus grand d’individus de dénouer l’angoisse au niveau de l’être psycho-somatique. Cela dit, j’estime que la (re)découverte de la dimension spiri- tuelle de l’être est essentiel pour guérir l’esprit.
N. C. : L ’homme qui a vaincu le mal-être a-t-il accompli une véritable révolution intérieure ou simplement psychique ?
J. L. : Il n’y a pas de doute dans mon esprit que vaincre le mal-être représente une démarche de croissance. Et comme dans le cas de la dépression, cette victoire me paraît de nature ini- tiatique. Il s’agit en fait de renaître à I un niveau de conscience plus élevé... Je me représente le processus de la révolution intérieure comme une démarche qui se définit sur deux plans : la purification et la réalisation. C’est la grille que proposent du reste plusieurs écoles de sagesse. Vaincre le mal-être est une démarche purificatrice, qui ressort à la psychothérapie, une étape capitale pourtant de la révolution intérieure, qui débouche naturellement sur l’autre : celle de la réalisation.
N. C. : De cette épreuve sort-il grandi ou meilleur ?
J. L. : J’ai même osé écrire que "si le burn-out n’existait pas, il faudrait l’inventer..."
Commentaires
N'aurais-tu pas été sur-responsabilisée dans ton enfance ?
Écrit par : alainx | 24/09/2009
Bien vu , Alain ...bien vu ! Et pour sortir de ça , c'est pas facile , c'est pas facile.
Bonne soirée et merci de votre fidélité à ma boutique ...thérapeutique .
Vous rendez l'ambiance un peu plus légère !
Edit de 21h46 .
Mais pourquoi j'écris tout en double ? Je répète les mots . J'ai pas bu pourtant . Bon , je sors ...
Écrit par : julie à alainx | 24/09/2009
Coïncidence... J'ai lu cet article également.
En tant qu'aînée de la fratrie, cela me parle beaucoup !
Écrit par : naline | 25/09/2009
@ naline , alors je dirais comme m'a dit Alainx dans son commentaire ci-dessus " n'avez vous pas été sur-responsabilisée dans votre enfance ?" . En tant qu'aînée , c'est souvent le cas , je pense . Cet article me parle beaucoup aussi.
Écrit par : julie à naline | 25/09/2009
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