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16/05/2009

Mais c'est quoi la paix intérieure ?

C'est vrai , c'est quoi exactement ?     Hier , un ami me disait  "  c'est quand on est en paix avec soi-même " .  C'est  ce que je crois  également  . 

A mon grand étonnement  mon père  m'a répondu que c'était la mort  .    Intéressant  !      
Je n'avais jamais  envisagé la paix intérieure  sous cet angle et vous comprenez  que son point de vue m'a surprise .    
Ces derniers temps, mon père ( 78 ans)  dit souvent  " je suis incompris" .   Tiens, tiens .  Intéressant aussi !     
Entre lui et moi , ça n'a jamais été facile.  Une relation très conflictuelle . J'étais terrorisée par cet homme .   C'était un dictateur !  Il aimait dominé et s'en vantait même en racontant son enfance et la manière dont il tenait tête à sa famille , qui le craignait .
C'était un rapport de force entre lui et moi .  Je devais me soumettre , pour survivre .  Quand je ne répondais pas à ses critères et principes , il me mettait dehors .  Il préférait que je sois loin et saisissait toutes les  occasions pour me rejeter   du "territoire familial" .  J'ai jamais trouvé ma place  au sein de ma famille et ne me suis pas sentie désirée .    Depuis toute jeune déjà .   Nous  nous sommes installés  dans ce  processus relationnel , mon père , ma mère et moi .
 J'essayais d'avoir le droit d'être sur  territoire , de prendre ma place .  Lui m'en chassait , dès que je le contredisais .   Je réalise, avec le recul et une meilleure observation des processus en cours,  que peut-être il pensait que je voulais prendre sa place .  ( il disait souvent " tout ou rien" )  .    Aucun gagnant , que des perdants  à ce jeu dans notre famille .     Il me punissait   à la moindre contrariété , le moindre agacement .   Me battait quand la contrariété était à son comble .  Comme je  réagissais et ne me contentais pas de "subir" ( en digne fille de mon père ) , cela dégénérait très vite .  Résultats : beaucoup de conflits violents, une ambiance terrorisante , et une  lutte permanente en  ce qui me concerne  pour survivre dans cette ambiance .  J'y arrivais dès que j'étais en dehors de la maison .  A l'école , ou chez des amis , je me sentais bien .     J'ai beaucoup aimé l'internat aussi .        Voilà, en résumé  comme j'ai vécu le fait d'être l'enfant de mes parents .   Pas de place pour moi !
 
 Nous finissions par nous nourrir uniquement de  conflits , au sein de notre famille .     Plutôt vivre de conflits que ne pas être "comptée" avec le groupe   L'exclusion était pire que tout à mes yeux !    J'avais tellement peur du rejet .     Ne pas  faire partie du clan  , vous vous rendez compte .   C'était comme si j'allais mourir .   C'était me bannir , cela voulait dire que je ne valais rien . J'existais pas !
Le temps a passé , j'ai mieux compris certaine chose , ai pardonné aussi , me semble t'il .  En partie du moins .    Tout un travail de développement personnel  s'est fait petit à petit  ,de mon  chef .  En errant un peu d'un thérapeute à un autre .  Pour me reconstruire avec  des bases plus solides et en acceptant les choses comme elles étaient . 
J'ai eu un cancer de la peau l'année dernière , suite à un...rejet de ce type .  J'en parlerais peut-être une fois .    J'ai dû réagir par la force des choses ...et cela m'a sauvé en quelque sorte .   Dans l'urgence , j'ai réagi assez bien et me suis fait aidée par des personnes compétentes .  Je n'ai pas voulu suivre la voie classique de l'opération , parce que j'avais déjà eu deux récidives après opération et je me suis rendu compte que mon corps réagissait à la chirurgie comme si c'était une agression ....et mon corps se défendait en agressant de plus belle également et en se protégeant , sous la forme d'un mélanome .   J'ai du résister là aussi pour faire respecter ma décision auprès des médecins et de ma famille également .
Je suis guérie , du moins je suis hors de danger . 
Toutes les blessures ne sont pas cicatrisées . Je réalise toutefois  que chaque jour est meilleur que la veille . Je le sens dans mon corps aussi  Ma santé va de  mieux en mieux .  
 
Dernièrement mon père a  dit également    " Ce  que tu dis aux gens   ,  je le pense tout bas ."
   
C'est exact je dis tout ce que je pense très spontanément  . De manière enfantine presque .    Il m'est souvent apparu que je pensais comme mon père .  Pas trop comme ma mère .   Parfois je choque , parce que je provoque mais la grande majorité du temps  ça passe bien . Mon père n'a pas que des défauts .
 Quand je suis fatiguée, épuisée nerveusement  , je me sens très vulnérable et je deviens très agressive , si je me sens "agressée" et que quelqu'un met le doigt  sur ce qui me touche  . Je souffre d'une extrême vulnérabilité et d'un réflexe de protection agressif  dont je suis la première victime . ( le mélanome ! )   .  Je ne réagis trop brutalement et instantanément .      En paroles, surtout .   je dis " surtout"  parce que cette année , j'ai tout de même dépassé des limites et  agressé physiquement  à deux fois  .   A chaque fois , j'ai levé la main .   Une fois sur mon compagnon , qui m'avait menti .   ( il a reconnu tout de suite qu'il le méritait devant le témoin qui assistait impuissant  et cela n'a pas porté à conséquence parce que j'ai reçu beaucoup de compréhension pour mon geste .  Et une autre fois  ...il y a quelques semaines .. oups ....sur mon père , qui a reçu ma main sur sa tête , avec ses lunettes qui ont valsé sur le sol . 
 
Une amie m'a dit :"  tes remarques sont  comme des boulets de canon,  quand tu es fâchée ."     Là, ce ne sont plus des remarques , c'est ma main qui part .   J'ai réalisé qu'il fallait que je m'implique d'une autre manière pour arriver à me faire respecter ...et à me respecter par la même occasion
Une nouvelle thérapie ?  Exprimer ma colère ? Alors je me suis dis , ECRIRE , parler de mon vécu  pour le mettre à distance de moi . Ne plus contenir cela en moi , ni embellir les choses en pensant avoir pardonné ou qu'il faut pardonner .  Il ne s'agit pas de ce que je pense , il s'agit de ce que je ressens et que je perçois .   Ne plus me mentir à moi-même surtout .   Je suis clairement à bout de nerfs , malade des nerfs . Il me faut le  reconnaître et ne plus vouloir me  me voiler la face . Depuis toujours , je ressens au fond de moi une angoisse  qui me met sur le qui-vive en permanence , dès que je suis en présence d'une autre personne .  
 Heureusement , je commence à mieux distinguer quand je suis limite , je m'en rends compte aussi en voiture quand je suis sur l'autoroute et que je suis fatiguée , je m'effraie pour chaque camion chaque camion .  Une frayeur anormale et il faut que je me mette à chanter pour me distraire de cette angoisse .    C'était insconcient  jusqu'ici , et je forçais souvent , me trouvant moi-même ridicule de ne pas arriver à vaincre ces peurs Mais l'angoisse continuait de faire son oeuvre à l'intérieur et  prenait toute mon énergie .  C'est ça la fatigue !    
 
Il m'aura fallu du temps pour prendre conscience que ma manière de fonctionner  devenait de plus en plus préjudiciable pour mon corps Ce précieux corps humain.  
Je manquais de  confiance en moi , parce que j'étais totalement imprévisible ...pour moi-même .  .   Je voyais  que mon mode de communication  n'était pas harmonieux  et j'en souffrais en première ligne , mais comment faire ?   C'est comme quelqu'un qui est obèse, ou alcoolique et qui veut en sortir .  Mais comment faire ?   La volonté ne suffit pas .
 Je rêvais de paix, de relations harmonieuses ... et une partie de moi m'empêchait d'atteindre ce rêve .    Je rêvais  d'harmonie , je vivais le conflit . Je rêvais de dialogue, je vivais le rejet .
  Ma nervosité  me rattrapait et  ne servait en tout cas pas la paix que je voulais obtenir . Faire la guerre, pour avoir la paix ....y a quelque chose qui va pas !   
 
 Au final ,  je souffrais  cruellement ( non , non le mot n'est pas trop fort - un boulet de canon dans le ventre vous vous imaginez  )  , la relation à mes parents finissait toujours par me manquer .  Je  regrettais amèrement d'avoir été "méchante" .  
 Le manque l'emportant , je finissais toujours par retourner demander pardon chez mes parents .... et me "prostituait " à nouveau  pour avoir un peu d'affection familiale .    Pourvu que je fasse partie de la famille . C'est ce qui comptait pour moi .  Juste une petite place . 
Oui, oui, c'est le mot me prostituer , pas pour de l'argent mais pour une espèce de protection  familiale .  Mon moteur n'a jamais été la sécurité financière , mais une espèce de sécurité  sociale , je dirais . Etre comprise dans le groupe .  Etre protégée par le groupe .  Etre protégée par mes parents .
 Il me semble que c'est ce que j'ai souvent vécu dans mes relations .  J'ai cherché des substituts de père , pour me protéger de mon propre père .  Et à chaque fois je vivais une sorte de mal-être 
Et un nouveau cycle recommencait .  Inlassablement...pour aboutir sur un nouveau conflit  et à nouveau sur  l'exclusion tant redoutée . J'ai eu un ami qui est venu plaider ma cause lors d'une éjection , à cause d'un examen raté en première année d'université .    Et mon père a répondu " soit elle part d'ici , soit je saute par le balcon " .  Vous imaginez un peu la menace .   J'étais la honte pour lui ( il est d'une famille de professeurs ! ) .    Que faire , alors ?  -  Partir vivre chez les parents de mon ami ... et puis pleurer à cause de l'exclusion .
Puis, au bout de quelques mois ,  je revenais à nouveau chez mes parents .  Comme attirée par les souffrances !    
On souffre , on fait souffrir .    Pourquoi ?    ( Les rites de flagellations dans la religion ?   ) Pourquoi se faire souffrir , consciemment ?   Cela  me paraît tellement  contre-nature quand j'y pense .    Quel est le sens de tout cela ? 
Alors , pourquoi ?  
" C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute "  .J'étais  enfermée dans une éducation judéo-chrétienne avec sa culpabilisation systématique . 
  
Il vient  un moment où l' on ne connaît plus que cette manière  de fonctionner dans les relations  et on s'enferme là-dedans .  Le comportement devient une seconde nature et se cristallise de plus en plus .  Comme un réflexe conditionné .  Pire un TOC.    Prise  au piège d'un cercle vicieux qui se conclut par des  dégâts collatéraux .   C'est pas très évolutif tout cela . 
 Derrière  tout cela je ressens un grand  sentiment d'injustice , en tout cas de ma part .  Je pense pour mon père aussi , venant déjà de ses parents .  Cela me paraît de plus en plus évident .   Je me trouve tellement semblable à lui , sur bien des points . 
  
Des situations  et des relations qui sont malsaines et injustes ,   c'est à chaque coin de rue que j'en vois . je ne dois pas aller très loin .  Cela commence en chacun de nous déjà , par nos pensées .      L'enfer, c'est l'autre !  
Je me  dis alors que le monde tel qu'il m'apparaît à l'extérieur  est à l'image de ce que je vis dans le monde intérieur de mes pensées  et concrètement , je les revis  dans mes relations familiales .    
 Serions nous  à l'image du monde et le monde à notre image ?  L'un faisant miroir pour l'autre ? Je le crois ! .    Alors, j'ai le père que je mérite parce qu'il réflète une réalité intérieure et j'ai eu la mère que je méritais ?      
J'ai donc  contrarié une partie de moi -même en contrariant mon père et j'ai "méprisé" une partie de ma mère en la méprisant .   Le mot "méprisé" je le ressens  plutôt dans le sens de "mal prendre" .    Je ne comprenais pas ma mère ,ne comprenais pas  pourquoi elle ne prenait pas ma défense quand mon père était injuste .  Elle était très confuse    ( tiens , tiens ) , sans cesse nerveuse et disait souvent  les pires bêtises .  Par ailleurs, elle avait un côté génial , beaucoup d'idées et  elle  était mon moteur à l'action  .
 Après son décès   , il m'a semblé que je n'avais plus de raison de continuer à faire ce que je faisais .  Je  le faisais pour elle , comme si je voulais la sauver de quelque chose .    Pas pour moi, au fond .   J'ai  toujours fait ce que ma mère rêvait et disait .  J'étais persuadée  que ce qu'elle disait être la vérité et qu'elle voulait mon bien avant tout .     Qu'elle savait mieux que moi !   Comme elle se rêvait libre , je  me suis battue pour ma liberté financière .  Elle se rêvait indépendante, j'ai eu très vite un  métier d'indépendant  . Elle rêvait d'une belle maison : à 29 ans j'achetais une belle propriété dans le sud-ouest de la France .  Elle voulait décorer cette maison :  je l'ai laissé faire  , ai mis de l'argent à sa disposition .    Je la laissais prendre possession complète de ma maison . Je ne pouvais plus y  faire ce que je voulais .  C'était à elle .  Je laissais faire .  Pourvu qu'elle me laissait tranquille .  C'était pas bien important pour moi .      Elle disait " si j'étais à ta place   , je ferais ceci  ...je ferais comme ça   et moi , je faisais à sa place et elle ...prenait ma place chez moi ( oups ....ça j'avais jamais réalisé !) .
 Elle s'est servie de moi pour arriver à ses fins .   J'ai  réalisé les rêves de ma mère , en fait  !   Elle était fière de pouvoir se vanter de moi auprès de ses soeurs .   Mais quand j'y pense cela ne me dérange pas .  Ce qui m'a manqué c'est de ne pas avoir été protégée par une maman compréhensive et de m'avoir laissé mettre à l'écart par mon père .  
Je me sens fort seule et sans défenses depuis toujours  , en fait ...
Dernièrement les soeurs de ma mère m'ont dit que j'avais servi  de faire-valoir à  mes parents .  Pour le reste,   ils me tenaient à l'écart parce que je parlais trop spontanément et que je disais une vérité qui dérangeait , semble t'il .   Les langues se délient doucement  et la vérité se fait jour .   Cela m'a soulagé d'entendre cela , parce que je finissais par me demander si je rêvais que cela s'était passé comme ça . .  Elles sont très gentilles avec moi les soeurs de ma mère  et j'ai un réel plaisir à être en leur compagnie . Je remarque toutefois qu'elles sont en concurrence et là je reconnais ma mère    Ma mère avait 7 soeurs et chacune voulait être la meilleure , avoir la meilleure place ! .   J'entendais souvent ma mère dire " nous étions les meilleurs, nous étions les plus beaux " . J'observe maintenant comment cela se passe chez mes tantes et mes cousins/cousines . C'est un peu pareil .   Beaucoup de rivalités et un esprit de compétition .  C'est un trait de notre famille et je me demande si ce n'est pas comme ça dans toutes les familles , inévitablement .  Chacun enfant  voulant sa place ou peut-être un peu plus que sa place .  Je n'ai pas expérimenté la fratie , étant fille unique .  Je l'ai toujours regretté .
 
J'étais toujours  fatiguée , je suis née fatiguée comme j'ai dit dans un billet précédent .   Très jeune  déjà, je  me sentais paresseuse à cause de cela .  J'ai  ai eu très jeune aussi  de gros problèmes de dos et ai subi une opération .  Je  faisais ce qu'on me demandait  pour avoir la paix .   J'ai parcouru le monde .  Le continent africain est devenu  ma seconde patrie , et ma réelle terre d'accueil .  Là , je me sentais bien , en liberté loin de ma famille .  J'avais la distance nécessaire pour respirer un peu .    Elle me donnait la motivation pour agir et voyager , ma mère - ça c'est vrai .  
Je pensais qu'ils allaient finir par me dire que c'était bien , qu'ils allaient m'aimer , mes parents !
 
Mais non , ça n'a rien changé du tout .  Jamais un compliment .    Il fallait faire de plus en plus pour être considérée .
 Si je suis tout à fait honnête et que je me laisse ressentir  , je sentais plus d'intérêt chez mon père pour moi , que chez ma mère .   C'est compliqué les relations humaines et les courants incosncients qui nous conduisent .
 J'ai vécu dans un pays africain en guerre et figurez vous que ma mère téléphonait dans le pays voisin pour avoir de mes nouvelles ....alors qu'il lui suffisait de m'appeler directement  ! .  Elle aimait jouer de son inquiètude auprès d'autres membres de ma famille qui vivait dans le pays africain voisin .    Et ensuite c'était ma tante qui m'appelait pour voir si tout allait bien , pour le transmettre à ma mère .  Quelle comédie , vraiment !   J'ai jamais rien compris aux agissements de ma mère . Elle se posait en éternelle victime .  Papa m'a raconté qu'elle s'habillait de manière "pauvre" quand elle allait dans sa famille pour se faire plaindre .   C'est curieux , non ?  Je ne comprends pas . 
Je comprends mieux l'agressivité de mon père et j'arrive mieux à comprendre pourquoi il est comme ça , puisque je lui revois une image de résistance à son autorité .  Mais  ma mère , j'ai rien compris à rien !   Ce n'était pas une maman .  J'ai compris cela , après son décès quand j'ai pu parler un peu avec d'autres mamans et avec mes tantes surtout . Ah oui, je pensais que toutes les mamans étaient comme ma maman
.  Que c'était comme ça la vie .  Dur et qu'il fallait servir ses parents .   C'est surtout ma mère parce mon père il me préférait loin tout simplement et n'exigeait rien de moi , dès lors que j'étais loin et qu'il n'entendait rien qui puisse lui faire "honte" .  Mais ma mère c'est autre chose , elle m'écrivait même des lettres où elle me reprochait ses vergetures au ventre à cause de moi .  Que depuis ma naissance , sa santé était désastreuse . Elle disait que si j'allais lui obéir , elle oublierait tout le mal que je lui ai fait !   Je n'y comprenais rien vraiment à cette femme .  Paix à son âme , parce que je me dis qu'elle était en souffrance .   J'étais trop "rebelle" que  pour essayer de  la comprendre , tout occupée que j'étais à lutter contre mes parents en fait . .   Ceci dit , ma tante m'a dit qu'effectivement depuis ma naissance quelque chose n'allait plus chez ma maman , comme si j'étais une contrariété pour elle .   
  ( ça y est mon esprit est reparti dans tous les sens ...je le vois, je le vois  mais je vais le laisser faire pour voir où cela va me mener...parce  qu'est ce que ma mère vient intercepter tout le temps là dedans , alors que je parlais de mon père et de la paix intérieure.  Décidément , elle est envahissante encore et toujours  ) 
Cette fois , peut-être que mon esprit va prendre une direction et sortir de son rond-point  ( cfr .  les pensées qui tournent en boucle )  Je vais juste le laisser filer  pour voir où il va me mener .   ( un peu comme je laisserais mon  chien me guider  , au lieu de le  guider...) 
Au gré de mes humeurs ?   Mon hum-animalité ?  Humanimalité ! 
Parce que si je veux comprendre ce qui se meut en moi , autant lâcher   la bride et laisser faire .   Pour voir  !  

( Tiens  , soudain .... cela m'énerve de me regarder le nombril et de  revenir sur  mon passé  ....cela m'agace  vraiment .  Je sens la fatigue qui monte et trouve inutile de ressasser et de me laisser envahir par tous ces souvenirs .    J'en ai marre tout simplement .   Je vais clouer le bec à ce  personnage en moi ....ne plus le laisser parler . Il est trop envahissant et prend trop de place . Qu'il écoute un peu maintenant , c'est tout .   Qu'il prenne sa retraite ce personnage  et se repose , je n'ai plus besoin de ses commentaires  . J'ai compris , ce personnage m'a été utile , mais là c'est bon , j'ai compris , j'ai dit .  Ca suffit ... 
J'aimerais passer à autre chose .  Enterrer le passé une fois pour toute .

 Parce qu'est ce que ça change  de continuer à débattre et à discuter sur ce qui est juste et injuste .  Et comment ça devrait être et comment ça a été .  Ca ne sert à rien .  Si ce n'est de prendre conscience de cette réalité et d'accepter .  C'est tout . D'ailleurs c'est  quoi  " juste " , au fait ?   On pourrait continuer à discuter des heures et des heures .   Juste pour l'un , n'est pas juste pour l'autre . 
La vérité est au milieu , sans doute .   Et moi, j'étais au milieu de mes parents et il n'y avait pas de place pour moi . Maintenant j'ai toute la place et je la prends !    Au milieu de nulle part ! 
J'ai lu dernièrement  que débattre ne peut jamais amener une solution car c'est dans la dualité et se battre aussi . Arrêtons avec papa aussi , c'est pas un mauvais type , c'est juste un enfant terrorisé qui terrorise à son tour .   Il n'a jamais eu d'attention de ma mère , n'a pas eu la vie facile avec elle .  Elle avait un ascendant sur lui .  Il avait peur de ses réactions, je me souviens .  Et il se lâchait donc sur moi ...
C'est de l'histoire ancienne .   Maman n'est plus là et papa est âgé maintenant .   Il mérite la paix , ça n'a pas été facile pour lui non plus .  
 

 J'ai lu ce matin aussi  une citation de  Maître Eckart ( mystique du Moyen-Age ) " La cause de tes difficultés n'est pas dans les choses ,  c'est toi-même dans les choses " 

C'est  qu'il m'a rendu service mon père en me donnant sa définition de la paix intérieure ..
Merci, papa 
Julie 

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